Classification des maladies mentales
PSYCHIATRIE
Etude des maladies de l’esprit
Approche visant une compréhension raisonnée de la souffrance psychique
Objet: repérer la genèse du trouble mental, en définir la fonction et en préciser le mécanisme
Champ de la psychiatrie et de la psychologie clinique
NORMAL VS PATHOLOGIQUE
Le pathologique défini comme
- écart quantitatif par rapport à la norme
- rupture de l’état de santé
- écart qualitatif par rapport à la norme
La psychopathologie identifie ainsi trois types de normalité
- la normalité comme norme sociale
- la normalité comme idéal
- la normalité comme absence de maladie
INTÉRÊT DES CLASSIFICATIONS
Clinique: comprendre, prévenir, traiter, diagnostiquer, pronostiquer
Unification des pratiques
Epidémiologie
Recherche
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PROBLÈMES
Variabilité des classifications
- dans le temps et l’époque
- selon la théorie adoptée
- selon les critères jugés importants
- dépendent des outils d’évaluation
Classifications athéoriques ?
Fiabilité ?
DANS L’ANTIQUITÉ
Hippocrate
- mélancolie: atteinte mentale chronique sans fièvre ni agitation
- manie: sans fièvre avec agitation
- phrenitis: trouble aigu avec fièvre
Humeurs
Clinique
RENAISSANCE
Paolo Zacchias: fondateur de la médecine légale, classifie les troubles mentaux
PHILIPPE PINEL
Traité médico-philosophique de la folie: manie, mélancolie, démence, idiotisme
Concept de nosographie
EMIL KRAEPELIN
Traité de psychiatrie
Importance de l’évolution dans le temps
Psychoses
- psychose maniaco-dépressive
- démence précoce
EUGEN BLEULER
Introduit le terme de schizophrénie
Récuse l’évolution déficitaire
Ambivalence
SIGMUND FREUD
Psychanalyse
Névroses
Psychoses
Perversions
ACTUELLEMENT, 2 CLASSIFICATIONS INTERNATIONALES
CIM 10 (OMS), 1997
- classification internationale des maladies
- nomenclature internationale des causes de décès
DSM-IV-TR (APA), 2000
AUX ETATS-UNIS
1840: 1 catégorie “idiotie/aliénation”
1880: 7 catégories: manie, mélancolie, monomanie, parésie, démence, dipsomanie, épilepsie
1917: statistiques standardisées dans les hopitaux psychiatriques, 22 catégories de troubles
1946: psychiatres militaires influents dans la réorganisation de l’APA (American Psychitric Association)
1952: DSM-I (Manuel Diagnostique et Statistiques des Troubles Mentaux)
1968: DSM-II
1971: problèmes de fiabilité internationale et interpraticiens des diagnostics
1980: DSM-III
1994: DSM-IV
2013 ? : DSM-V
LE TROUBLE MENTAL
Il ne doit pas être la réponse attendue et culturellement admise à un évènement particulier, par exemple le décès d’un être cher
Il doit être considéré comme la manifestation d’un dysfonctionnement comportemental, psychologique, ou ou biologique de l’individu
UN SYSTÈME “MULTIAXIAL”
Axe I: troubles pathologies psychiatriques
Axe II: troubles de la personnalité et de son développement
Axe III: troubles somatiques associés
Axe IV: troubles psycho-sociaux et environnementaux
Axe V: évaluation globale du fonctionnement
NIVEAUX DE DÉFINITION
Syndromiques: liste formelle de symptomes “visibles” (cliniques)
Catégorielles
Niveaux de sévérité
Détresse / souffrance psychologique
Retentissement psychosocial
Critères d’exclusion
AXE I: TROUBLES CLINIQUES
Troubles de l’humeur: dépression, troubles bipolaires
Troubles anxieux
Schizophrénies
Troubles des conduites alimentaires: anorexie mentale, boulimie
Troubles envahissants du développement
AXE II: PERSONNALITÉ
Schizotypique
Antisociale, borderline
Obsessionnelles-compulsives
PSYCHIATRIES FRANÇAISE
Pas d’utilisation systématique de ces classifications
Reste opposée au concept de schizophrénie trop général du DSM
PROBLÈMES
Absence d’étiopathogène en psychiatrie
Approche catégorielle imparfaite
Certains patients restent difficilement “classables”
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