Tumeurs cutanées
DERMATOLOGIE
Peau, muqueuses (buccales et génitales), cuir chevelu, ongles.
Maladies dermatologiques et maladies systémiques à expression cutanée.
Spécialité médicale et chirurgicale
LA PEAU
3 couches = épiderme, derme, hypoderme
Barrière entre le corps humain et l’environnement
Epiderme = partie superficielle, visible. Kératinocytes (en renouvellement permanent), mélanocytes (couleur peau, protection soleil) et quelques cellules immunitaires
Derme = partie interne, sous épiderme. Fibres collagènes, fibres élastiques, vaisseaux, nerfs, cellules de l’inflammation. Annexes cutanés (glandes sudorales, follicules pileux et muscle arrecteur, glandes sébacées)
Hypoderme = 3e couche, profonde, sous le derme. Protection contre les chocs, isolant thermique. Inexistant sur les oreilles, les paupières et les organes génitaux externes masculin
EXAMEN CLINIQUE
Interrogatoire
+ examen général (peau, muqueuses)
DESCRIPTION DES LÉSIONS
Regarder et toucher
Couleur = érythémateux, dépigmenté, pigmenté, purpurique, mellicérique
Volume = macule, papule-nodule, vésicule-bulle, pustule, érosion, ulcération, croûtes, squames
Consistance = dure-pierreuse, verruqueuse-rugueuse, soléreuse, molle
Topographie
Sensation
Prurit = sensation de démangeaison, douleur, sensation de chaleur, asymptomatique
OUTILS EN DERMATOLOGIE
Vue, expérience, loupe, vitropression, dermatoscope, appareil photo
Anatomopathologie = biopsie cutanée, lecture des lames histologiques (bactériologie, mycologie, parasitologie, virologie)
NAEVUS
Prolifération localisée bénigne de mélanocytes dans l’épiderme
Très fréquent
Apparaissent à la naissance ou après
Différentes formes, couleurs
Aucun ou très minime risque de transformation d’un naevus en mélanome sauf syndrome des naevus dysplasiques ou naevus congénital géant
Mélanome
Prolifération maligne de mélanocytes dans l’épiderme puis le derme, puis dissémination possible
Cancer cutané le plus grave, 1% des cancers
Survient de novo dans 80% des cas
Pronostic strictement corrélé à l’évolution de la maladie (importance du dépistage précoce)
Facteurs de risque = phototype clair, exposition au soleil, coups de soleil dans l’enfance, naevus congénital géant ou syndrome de naevus dysplasiques, antécédent personnel ou familial de mélanome
DÉPISTER UN MÉLANOME
Toute lésion qui se modifie avec le temps
Règle ABCDE
A: asymétrie
B: bords irréguliers, encochés
C: couleur hétérogène
D: diamètre > 6mm
E: extension de la lésion
Devant une lésion suspecte => exérèse complète pour examen anatomo-pathologique
Indice de Breslow ou épaisseur tumorale maximale
Bilan d’extension = examen clinique, radio thorax, écho abdominale
Suivi tous les 3 à 6 mois pendant 5 à 10 ans puis 1 fois par an à vie
Pas d’examen d’imagerie sans symptôme
Traitements = chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie
Métastases = pulmonaires, hépatiques, cérébrales
Diagnostic différentiel = kératose séborrhéique = verrue séborrhéique
Autres cancers cutanés
Développés au dépend des kératinocytes
Carcinome basocellulaire : 80%
Carcinome spinocellulaire: 20%
Plus fréquents que le mélanome, 20% des cancers
Homme > Femme
> 50 ans
Phototype clair,exposition au soleil
Très peu de potentiel métastatique
Bien meilleur pronostic que le mélanome
CARCINOME BASOCELLULAIRE
Le plus fréquent
Surtout après 50 ans
Malignité strictement locale
CARCINOME SPINOCELLULAIRE
Souvent > 65 ans
Plus agressive que le carcinome basocellulaire, peut parfois métastaser (ganglions)
Le plus souvent précédé d’une lésion pré-cancéreuse
Traitement par azote liquide
POUR LES DEUX CARCINOMES
Diagnostic anatomo-pathologie par une biopsie partielle
Souvent greffes ou lambeaux sur le visage
Toujours inspecter toutes les peaux à la recherche d’autres lésions
Surveillance tous les ans
TUMEURS BÉNIGNES
Lipome, kyste épidermique, loupe, pilomatrichome
LYMPHOME T ÉPIDERMOTROPE
Ou mycosis fungoide
Age élevé d’apparition
Localisation au tronc, aux fesses
Progression lente
Aspect d’eczéma atypique ne répondant pas aux dermocorticoïdes
Risques évolutifs = extension lésionnelle, érythrodermie, transformation tumorale, exceptionnelle atteinte ganglionnaire et systémique
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