UE 2.5.S3 – Processus inflammatoires et infectieux
Université Paris Sud (75)
Février 2019
Sujet
Question n°1 – Quels sont les agents infectieux transmissibles par voie aérienne (3 réponses vraies)
A. Le méningocoque
B. La gale
C. La grippe
D. La rougeole
E. Le paludisme
Question n°2 – Parmi les affirmations suivantes concernant les hémocultures, quelles sont les réponses vraies ? (2 réponses vraies)
A. Elles sont exclusivement prescrites en cas de fièvre
B. Il est habituel de prélever un flacon aérobie et un flacon anaérobie
C. La présence d’un staphylocoque à coagulase négative est toujours pathologique
D. Les flacons doivent être acheminés rapidement au laboratoire
E. Un examen direct (coloration de Gram) est effectué à l’arrivée au laboratoire
Question n°3 – Parmi les maladies suivantes, celles pouvant être prévenues par la vaccination sont : (3 réponses vraies)
A. Le tétanos
B. L’hépatite C
C. La rubéole
D. L’hépatite A
E. Le paludisme
Question n°4 – Les modes de contamination possibles du VIH sont : (2 réponses vraies)
A. La piqure de moustique
B. La salive
C. La voie transplacentaire : contamination de l’enfant pendant la grossesse
D. La voie cutanée : contamination par du sang d’une personne infectée à travers la peau
E. La voie transcutanée : contamination par un matériel infecté à travers la peau
Question n°5 – Quels sont les signes cliniques évocateurs d’infection sexuellement transmissible ? (3 réponses vraies)
A. Ecoulement urétral purulent
B. Brûlures mictionnelles
C. Diarrhée
D. Dyspnée
E. Chancre indolore au niveau de la vulve
Question n°6 – Dans la liste suivante, quels sont les facteurs associés au risque d’infection urinaire ? (4 réponses vraies)
A. La grossesse
B. L’immunodépression
C. La présence d’une uropathie malformative
D. Un sondage urinaire
E. Le sexe féminin
Question n°7 – La péricardite : (3 réponses vraies)
A. Est le plus souvent de cause virale
B. Est le plus souvent de cause bactérienne
C. Correspond à l’infection d’une ou plusieurs valves cardiaques
D. Se caractérise par une douleur rétrosternale soulagée par la position assise penchée en avant
E. Peut se compliquer d’une tamponnade
Question n°8 – Parmi les situations suivantes, lesquelles conduisent à un dépistage de l’infection par le VIH chez l’adulte ? (3 réponses vraies)
A. Présence d’une infection sexuellement transmissible
B. Angine streptococcique
C. Zona
D. Tuberculose
E. Intertrigo
Question n°9 – Le VIH est présent dans : (4 réponses vraies)
A. Le sang
B. La salive
C. Le sperme
D. Les sécrétions vaginales
E. Le lait maternel
Question n°10 – La prévention de l’infection par le virus de l’hépatite B peut faire appel à : (4 réponses vraies)
A. L’injection d’immunoglobulines anti-HBs aux nouveaux-nés de mère porteuse d’AgHBs
B. La vaccination hépatite B des nouveaux-nés de mère porteuse d’AgHBs
C. Le dépistage de l’AgHBs au 6ème mois de grossesse
D. Le dépistage de l’AgHBs chez les donneurs de sang
E. L’injection d’immunoglobulines anti-HBs après transfusion
Question n° 11 – Concernant le zona : (3 réponses vraies)
A. C’est une maladie éruptive douloureuse liée à la réactivation du virus de la varicelle en latence dans les ganglions nerveux
B. C’est une maladie infectieuse épidémique
C. Il survient le plus souvent chez les personnes âgées de plus de 50 ans
D. Les douleurs post-zostériennes persistant après la cicatrisation altèrent la qualité de vie des patients et nécessitent une prise en charge particulière
E. Les lésions de zona ne sont pas contagieuses
Question n°12 – Quelles sont les propositions vraies concernant la gale ? (3 réponses vraies)
A. Pour la gale commune, la contamination se fait par contact cutané direct
B. Les formes cliniques de l’adulte et du nourrisson sont différentes
C. Les seules localisations chez l’adulte sont les espaces interdigitaux
D. Le diagnostic de certitude est fait par hémocultures
E. Le patient et les sujets contact du domicile doivent être traités
Question n°13 – Concernant la grippe : (3 réponses vraies)
A. La grippe est une maladie épidémique, survenant en hiver dans l’hémisphère nord, hautement contagieuse
B. Le virus de la grippe se transmet à la fois par voie aérienne et par voie manuportée
C. Les complications de la grippe sont plus fréquentes chez les jeunes enfants
D. Le vaccin anti-grippal est déconseillé aux femmes enceintes
E. Le vaccin anti-grippal réduit significativement le risque d’infection
Question n°14 – Les signes cliniques rencontrés dans la tuberculose pulmonaire sont? (4 réponses vraies)
A. Amaigrissement
B. Toux
C. Sueurs nocturnes
D. Hémoptysie
E. Ecoulement nasal purulent
Question n°15 – Les maladies ou infections se traduisant par une éruption cutanée sont (3 réponses vraies)
A. La Rougeole
B. La Scarlatine
C. Les Oreillons
D. La Rubéole
E. La bronchiolite à VRS
Question n°16 – Une perfusion intraveineuse : (3 réponses)
A. Peut se compliquer d’infection à streptocoque
B. Peut se compliquer d’infection à staphylocoque
C. Peut se compliquer de lymphangite
D. Nécessite une désinfection cutanée préalable pour lutter contre la flore saprophyte
E. Peut se compliquer d’infection à candida albicans
Question n°17 – En cas d’infection sévère chez l’enfant, une insuffisance circulatoire peut se manifester par : (3 réponses)
A. Une tachycardie
B. Une hyper-tension artérielle
C. Un allongement du temps de recoloration cutanée
D. Un raccourcissement du temps de recoloration cutanée
E. La présence de marbrures
Question n°18 – Parmi les personnes suivantes, les plus exposées à la tuberculose sont : (4 réponses)
A. Les sujets éthylo tabagiques
B. Les femmes enceintes
C. Les sujets appartenant à des groupes socio-économiques défavorisés
D. Les émigrés venant de pays d’Afrique sud saharienne
E. Les sujets infectés par le VIH
Question n°19 – Concernant le virus de l’hépatite C : (2 réponses)
A. Le mode principal de transmission est actuellement la toxocomanie intra-veineuse
B. L’infection peut être prévenue par la vaccination
C. L’infection devient chronique dans moins de 10% des cas
D. Le traitement est peu efficace et associé à de nombreux effets secondaires
E. Il est dépisté chez les donneurs de sang
Question n°20 – Parmi les propositions suivantes concernant le dépistage de l’infection par le VIH, indiquez celles qui sont vraies (3 réponses vraies)
A. Il existe des tests rapides d’orientation diagnostique (ou TROD) permettant de dépister l’infection à partir d’un prélèvement salivaire
B. Le diagnostic de l’infection n’est posé qu’après 2 tests positifs réalisés sur 2 prélèvements sanguins différents
C. Le dépistage du VIH doit être proposé au cours de la grossesse
D. L’accord signé de la personne testée doit être obtenu avant réalisation du dépistage
E. En cas de test positif, l’entourage du patient dépisté doit être obligatoirement être informé par le personnel soignant
Cas clinique QCM n°1
Mme S., 21 ans, est adressée par son médecin traitant aux urgences où vous travaillez. Elle présente un tableau clinique de méningite.
Question n°21 – Quel est l’examen à pratiquer en urgence : (1 réponse vraie)
A. Une ponction de moelle osseuse
B. Un examen parasitologique des selles
C. Un frottis sanguin-goutte épaisse
D. Une ponction lombaire
E. Un examen cytobactériologique des urines
Question n°22 – L’intérêt de cet examen est de : (2 réponses vraies)
A. Vérifier la fonction neuro-sensitive
B. Vérifier la pression intra crânienne
C. Rechercher un agent infectieux responsable de méningite
D. Réaliser un antibiogramme si une bactérie est identifiée
E. S’assurer qu’elle n’a pas d’hémorragie méningée
Question n°23 – A propos des soins infirmiers juste avant cet examen: (2 réponses vraies)
A. Vous vous assurez qu’elle est à jeun
B. Vous lui faites prendre une douche avec antiseptique moussant
C. Vous lui mettez un masque et une charlotte
D. Vous pouvez l’installer en décubitus latéral, dos rond
E. Vous pouvez l’installer assise au bord du lit, dos rond
Question n°24 – A propos des actions de soin pendant cet examen: (2 réponses vraies)
A. Le médecin réalise une antisepsie rigoureuse
B. Vous recherchez des signes d’anxiété chez Marie S
C. Vous recherchez la survenue de myalgies et de céphalées intenses
D. Vous recherchez la survenue de douleurs et de sensations de malaise
E. A la fin, le médecin pose un bandage compressif sur le point de ponction
Question n°25 – Après cet examen diagnostique : (2 réponses vraies)
A. Vous avez 12h pour adresser les tubes aux laboratoires
B. La patiente peut se reposer assise si elle le souhaite
C. Elle doit rester en décubitus dorsal strict et s’hydrater dans les heures qui suivent l’examen
D. Elle doit boire au moins 3l d’eau dans les heures qui suivent
E. Vous exercez une surveillance « aspect du pansement-douleur-paramètres vitaux- conscience »
Question n°26 – Concernant l’épidémiologie des méningites bactériennes : (2 réponses vraies)
A. Ne laissent jamais de séquelles neurologiques
B. Plus de 1000 cas annuels sont recensés en France
C. Touchent exclusivement l’adulte jeune
D. Ne concernent pas l’enfant de moins de 1 an
E. La mortalité est plus élevée chez l’adulte que chez l’enfant
Question n°27 – A propos des méningites à méningocoque : (1 réponse vraie)
A. C’est une maladie à transmission interhumaine stricte
B. C’est une infection sexuellement transmissible
C. On retrouve l’agent infectieux dans les urines
D. L’incubation dure environ 12 jours
E. L’hôte principal de cette bactérie est le moustique
Question n°28 – A propos du traitement des méningites à méningocoque: (3 réponses vraies)
A. Le traitement de choix sera administré per os et sera de la famille des antirétroviraux
B. Le traitement de choix sera administré en intraveineux et sera un antibiotique de la famille des betalactamines
C. C’est une urgence : le traitement sera débuté avant la réalisation de la ponction lombaire
D. Le médecin va prescrire une antibioprophylaxie à l’entourage de Marie S.
E. Le traitement peut associer antibiotiques et corticoïdes
Question n°29 – Les signes cliniques qui vous permettent de repérer l’efficacité du traitement sont : (1 réponse vraie)
A. Normalisation de la numération-formule sanguine
B. Diminution de la fièvre et de la photophobie, sensation de mieux-être
C. Normalisation des paramètres vitaux et du taux de CRP
D. Apparition de purpura sur les bras et les jambes
E. Diminution des vomissements avec normalisation du transit intestinal
Question n°30 – Concernant la prise en soins dans le service : (1 réponse vraie)
A. L’équipe pose la cible « risque d’isolement social »
B. Elle sera installée en chambre seule avec un isolement « gouttelettes »
C. Les visites ne sont pas autorisées pendant 48 heures
D. Elle sera installée en chambre seule avec un isolement protecteur
E. L’équipe pourrait poser la cible « syndrome d’immobilité »
Cas clinique QCM n°2
IDE en médecine infectieuse, vous encadrez ce jour un ESI de 1ère année. En cours de journée, il vient vous voir, très anxieux car il vient de se piquer avec une aiguille souillée. Il explique que cette aiguille se trouvait au sol et qu’il a voulu la jeter dans la boite à OPCT (Objets Piquants Coupants Tranchants). Il est bien immunisé contre l’hépatite B.
Question n°31 – Concernant les AES (2 réponses vraies)
A. Il s’agit de tout contact d’une peau lésée avec du sang ou un liquide biologique contaminé par du sang
B. Les AES ne concernent que les professionnels de santé
C. Tout AES constitue une urgence médicale
D. Une déclaration d’accident de travail n’est réalisée que pour les AES potentiellement graves
E. Tout AES doit être notifié au médecin du travail
Question n°32 – Le tuteur demande à l’ESI quels virus constituent l’essentiel du risque après un AES (3 réponses vraies)
A. VHA
B. VHB
C. VIH
D. VHC
E. HSV
Question n°33 – Parmi les mesures suivantes lesquelles s’appliquent à la prévention du risque d’AES ? (3 réponses vraies)
A. Recapuchonner toutes les aiguilles de prélèvement biologique avec précaution
B. Se faire vacciner contre les maladies transmissibles par AES
C. Porter des gants lors des soins à risques
D. S’assurer du statut sérologique du patient avant tout prélèvement sanguin
E. Evacuer immédiatement le matériel à risque dans une boite à OCPT
Question n°34 – Lors d’un AES, quelles sont les actions à réaliser immédiatement ? (3 réponses vraies)
A. Faire saigner la plaie
B. Nettoyer la plaie à l’eau et au savon puis réaliser une antiseptise
C. Faire une déclaration auprès de la médecine du travail et de l’IFSI dans les 48h
D. Consulter immédiatement le médecin référent pour évaluer le risque de contamination
E. Recevoir systématiquement une trithérapie de rétroviraux
Question n°35 – Cet étudiant, (2 réponses vraies) :
A. Devra être suivi pendant un an si le patient source est séropositif pour le VIH
B. Devra être suivi pendant 6 mois si le patient source est séropositif pour le VIH
C. Devra recevoir un rappel de vaccination hépatite B chaque année
D. Présente des anticorps anti HBs
E. Ne présente pas d’anticorps anti HBs
Cas clinique QCM n°3
Ce jour, M. P, 68 ans, est hospitalisé en médecine interne pour bilan d’un érysipèle du genou droit. Sont apparues en 24 h :
- Une rougeur et un œdème du genou droit étendus au tiers inférieur de la jambe droite, – une hyperthermie à 39,4° C,
- Une douleur intense majorée à l’appui,
- Une adénopathie inguinale droite
A l’interrogatoire, on retrouve dans les 48h précédentes une chute dans la rue ayant provoquée une plaie superficielle au niveau du genou, sur laquelle M. P a apposé un pansement simple pour arrêter les saignements. Dans ses antécédents, on note :
- Une cardiopathie ischémique traitée
- Une insuffisance veineuse traitée
- Un diabète de type 2 traité
- Un IMC à 30
- Un tabagisme actif depuis 30 ans
- Une pose de PTH droite (Prothèse Totale de Hanche), il y a 4 ans pour coxarthrose
Un bilan sanguin a été réalisé avec NFS (Numération Formule Sanguine), ionogramme sanguin, CRP, Urémie, créatininémie, glycémie, et hémocultures. Les résultats de la NFS et de la glycémie sont les suivants :
- Hématies : 3 800 000/mm3 (3,8 10 12/L)
- Leucocytes : 15000/mm3 (15 10 9/L)
- Hémoglobine : 11,5 g/dl
- Glycémie : 1, 30 g /l
Question n°36 – Concernant l’érysipèle, (3 réponses vraies) :
A. La bactérie responsable est le staphylocoque
B. La localisation des membres inférieurs est retrouvée à 90 %
C. Il s’agit d’une infection purulente
D. La bactérie responsable de l’érysipèle est le streptocoque
E. L’érysipèle est une pathologie fréquente qui peut être prise en charge à domicile dans 50% des cas
Question n°37 – Le tableau clinique de l’érysipèle est (3 réponses vraies) :
A. Un début brutal
B. Dans certains cas, l’érysipèle peut apparaître tardivement après une incubation de 15 jours
C. Les signes locaux peuvent se présenter comme un placard inflammatoire bulleux mais sans nécrose
D. La porte d’entrée est le plus souvent un intertrigo
E. La porte d’entrée est le plus souvent une folliculite
Question n°38 – Relevez dans le texte les facteurs favorisants de l’érysipèle de M. P (3 réponses vraies)
A. Insuffisance veineuse
B. Prothèse totale de hanche droite
C. Cardiomyopathie ischémique
D. Obésité
E. Effraction cutanée
Question n°39 – Repérez dans la situation de M. P les signes cliniques ou biologiques en faveur du diagnostic d’érysipèle (3 réponses vraies)
A. Placard inflammatoire du genou et de la jambe
B. Hyperglycémie
C. Adénopathie
D. Une anémie
E. Hyperleucocytose
Question n°40 – La prise en charge de M. P par l’infirmière est (3 réponses vraies) :
A. Poser un arceau pour soulager la douleur.
B. Dessiner les contours de la rougeur avec feutre/stylo indélébile pour en surveiller l’évolution
C. Administrer l’antibiotique, l’anticoagulant et la vaccination antitétanique sur prescription médicale
D. Proscrire l’application d’antiseptique sur la plaie du genou
E. Informer M. P qu’en cas de récidive, il est nécessaire prendre le plus rapidement possible des AINS (Anti inflammatoires Non Stéroïdiens) pour diminuer l’œdème et soulager la douleur
Source: Université Paris Sud