UE 2.9.S5 – Processus tumoraux
Université Paris Sud (75)
Avril 2017
Question 1 – Nutrition et cancer : (4 réponses exactes)
A. La perte de poids se quantifie en % du poids de forme
B. Le dosage de l’albumine fait partie du bilan nutritionnel
C. Le dosage de l’hémoglobine fait partie du bilan nutritionnel
D. L’infirmière peut donner des conseils diététiques au patient
E. L’alimentation artificielle peut être entérale ou parentérale
Question 2 – Les facteurs de risque du cancer du poumon sont : (3 réponses exactes)
A. Tabagisme passif
B. Tabagisme actif
C. Human Papilloma Virus
D. Alimentation riche en sel
E. Exposition à l’amiante
Question 3 – Effets secondaires des traitements spécifiques (3 réponses exactes) :
A. Les chimiothérapies hautement émerisantes ne nécessitent pas de traitement préventif
B. Les vomissements peuvent survenir avant l’administration de la chimiothérapie
C. On utilise parfois plusieurs molécules différentes pour traiter les nausées/vomissements
D. Les soins de bouche doivent être faits au mieux avant et après les repas
E. Les nausées et vomissements ne peuvent pas être causés par une occlusion digestive
Question 4 – Le type histologique des tumeurs ORL le plus fréquemment retrouvé est le : (1 réponse exacte)
A. Adénocarcinome mucineux
B. Adénocarcinome séreux
C. Sarcome des tissus mous
D. Carcinome épidermoïde
E. Carcinome anaplasique
Question 5 – Le cancer du testicule : (3 réponses exactes)
A. Survient le plus souvent chez l’adulte jeune
B. Survient le plus souvent chez la personne âgée
C. N’augmente pas le risque de maladie thromboembolique
D. La chimiothérapie majeure dans sa prise en charge est le cisplatine
E. Présente un taux de guérison élevé
Question 6 – Les tumeurs malignes de l’enfant : (3 réponses exactes)
A. Sont de mauvais pronostic
B. Sont des hémopathies et des tumeurs cérébrales dans plus de 50% des cas
C. Sont guéris dans 75% des cas
D. Sont traités par des traitements à risque de toxicités à long terme
E. Sont des carcinomes dans plus de 50% des cas
Question 7 – Les toxicités de la chimiothérapie : (2 réponses exactes)
A. La chute des cheveux est systématique
B. Le casque réfrigérant est inutile
C. Les corticoïdes ont un effet anti-vomitif
D. La diarrhée post-chimiothérapie n’induit jamais de déshydratation
E. La chimiothérapie par cisplatine est néphrotoxique
Question 8 – Le traitement par chimiothérapie : (3 réponses exactes)
A. Détruit principalement les cellules en division
B. Ne peut pas détruire des cellules saines en division
C. N’interagit pas avec l’ADN
D. Peut combiner plusieurs molécules différentes
E. Nécessite une information spécifique du patient
Question 9 – Les cancers des personnes âgées : (2 réponses exactes)
A. Sont de mauvais pronostic
B. Nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire (c’est-à-dire kinésithérapeute, assistante sociale, diététicienne, réseau infirmier, oncologue, gériatre)
C. Sont rarement traités par chimiothérapie
D. Sont toujours des tumeurs moins agressives
E. Sont regroupés dans une spécialité appelée l’oncogériatrie
Question 10 – Un seul examen est nécessaire est suffisant pour porter le diagnostic de leucémie aigüe : (1 réponse exacte)
A. Frottis sanguin
B. Biopsie ganglionnaire
C. Myélogramme
D. TEP-scan
E. Scanner
Question 11 – L’évaluation oncogériatrique comporte : (4 réponses exactes)
A. Questionnaire G18
B. Mini Mental Score (MMS)
C. Score IADL
D. Évaluation nutritionnelle
E. Évaluation des comorbidités
Question 12 – Les facteurs de risque du cancer du col utérin : (2 réponses exactes)
A. Virus Influenzae
B. Cytomegalovirus
C. Human Papilloma Virus
D. Espstein Bar Virus
E. Virus de l’Immunodéficience Humaine
Question 13 – Traitements du cancer de la prostate : (3 réponses exactes)
A. Les cancers prostatiques non significatifs ne sont pas traités d’emblée (surveillance active)
B. Les cancers prostatiques localisés sont généralement traités par hormonothérapie
C. La radiothérapie prostatique peut provoquer une dysfonction érectile
D. La prostatectomie totale peut provoquer une dysfonction érectile
E. Une curiethérapie peut être proposée dans les formes les plus évoluées
Question 14 – Les thérapies ciblées : (3 réponses exactes)
A. Peuvent être utilisées en complément de la chimiothérapie
B. Sont toujours moins efficaces que la chimiothérapie
C. Permettent d’obtenir des guérisons dans certains cas
D. Peuvent entraîner un retard de cicatrisation
E. Sont particulièrement adaptées aux sujets âgés car bien tolérés
Question 15 – La neutropénie prolongée observée lors des chimiothérapies d’induction de leucémies aiguës peut se compliquer de : (2 réponses exactes)
A. Insuffisance rénale
B. Neuropathie
C. Infections bactériennes
D. Aspergillose pulmonaire
E. Insuffisance cardiaque
Question 16 – En France, les trois types tumoraux ayant la plus forte incidence chez l’homme sont : (1 réponse exacte)
A. Le cancer de la prostate, le cancer du testicule, le cancer du poumon
B. Le mélanome cutané malin, le cancer de la prostate, le cancer du poumon
C. Le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer de la prostate
D. Le cancer ORL, le cancer bronchique et le cancer de la prostate
E. Le cancer de la vessie, le cancer colorectal et le cancer de la prostate
Question 17 – Le rôle du tabac dans l’ontogenèse du cancer : (2 réponses exactes)
A. Tous les cancers bronchiques apparaissent chez des patients anciens fumeurs
B. La durée et la quantité de l’exposition tabagique sont quantifiées par l’unité paquets/années
C. Après arrêt de l’intoxication tabagique, la réduction du risque est différée et incomplète
D. L’âge de début de l’intoxication tabagique n’est pas un facteur de risque important de développer un cancer bronchique
E. Le tabac augmente uniquement le risque de cancer du poumon
Question 18 – Parmi ces propositions concernant le cancer colorectal (CCR) : (4 réponses exactes)
A. Le diagnostic de CCR nécessite une biopsie
B. Le diagnostic de CCR se fait par coloscopie
C. Certains CCR sont d’origine héréditaire
D. Il n’existe pas de dépistage organisé pour le CCR
E. Il existe un envahissement métastatique dans les stades 4
Question 19 – Les réactions fréquentes lors d’un traitement par radiothérapie au niveau de la sphère ORL sont : (4 réponses exactes)
A. Gène à la déglutition
B. Douleurs
C. Hyposialie
D. Mucite
E. Confusion
Question 20 – Les facteurs de risque principaux de cancer de la sphère ORL sont : (3 réponses exactes)
A. Tabac
B. Amiante
C. Virus de l’hépatite B
D. Alcool
E. Human Papilloma Virus
Question 21 – Les examens de dépistage du cancer de la prostate sont : (2 réponses exactes)
A. Le toucher rectal
B. L’échographie prostatique par voie endo-rectale
C. Le dosage du CA 19-9
D. Le dosage du PSA
E. L’IRM de prostate
Question 22 – Les traitements utilisés pour détruire les cellules tumorales peuvent être (3 réponses exactes)
A. Radiations ionisantes
B. Anti-émétiques
C. Anti métabolites
D. Traitements anti-hormonaux
E. Les anti-inflammatoires stéroïdiens
Question 23 – La pancytopénie se définit par : (1 réponse exacte)
A. Une diminution de la lignée des globules blancs
B. Une augmentation de la lignée plaquettaire
C. Une diminution des 3 lignées sanguines
D. Une diminution du nombre de globules rouges
E. Une diminution des neutrophiles en-dessous de 500/mm3
Question 24 – La chimiothérapie adjuvante du cancer du sein : (2 réponses exactes)
A. Évite la réalisation d’une hormonothérapie
B. Doit être suivie par la réalisation d’une radiothérapie
C. Permet d’éviter systématiquement une rechute locale
D. Est toujours bien supportée car la maladie n’a pas affaibli le patient
E. Augmente la survie à long terme
Question 25 – Concernant le pronostic des cancers : (2 réponses exactes)
A. Un cancer du sein rechutera toujours, même 20 ans après la manifestation initiale, une rémission est impossible
B. Un cancer du poumon n’est que rarement guéri (10% de guérison tous stades confondus)
C. Un cancer du poumon est une maladie de bon pronostic
D. La survie médiane des patientes atteintes de cancer du sein métastatique est de 6 mois environ
E. Le pronostic conditionne le traitement
Question 26 – Parmi ces propositions concernant le dépistage organisé du cancer colorectal (CCR) : (3 réponses exactes)
A. Il s’adresse à toute la population âgée de 50 à 74 ans
B. Il s’effectue tous les 2 ans
C. Il est indiqué en cas de sang dans les selles
D. Il est indiqué en cas d’antécédent de CCR chez un patient apparenté au 1er degré
E. Il est indiqué en l’absence de symptôme ou d’antécédent personnel ou familial de polype ou CCR
Question 27 – Concernant le tabagisme : (3 réponses exactes)
A. Un fumeur sur deux mourra du tabac
B. Le risque de cancer bronchique augmente proportionnellement à la quantité de tabac fumé
C. Le risque de cancer bronchique augmente proportionnellement à la durée de tabagisme
D. Les cigarettes roulées sont moins nocives
E. Débuter le tabagisme avant 16 ans accroit le risque de cancer de 50% à durée de tabagisme et consommation égales
Question 28 – Concernant les patients traités par chimiothérapie : (3 réponses exactes)
A. L’aplasie fébrile est une urgence thérapeutique
B. L’antibiothérapie mise en place permet de couvrir un large spectre de bactéries
C. L’antibiothérapie mise en place permet de couvrir un large spectre de champignons
D. La réalisation d’hémocultures est facultative, les documentations bactériologiques étant rares
E. La réalisation d’hémocultures en urgence avant le début de l’antibiothérapie est obligatoire
Question 29 – Mise en condition des patients traités par chimiothérapie : (1 réponse exacte)
A. La mise en place d’un cathéter central avant le début d’une chimiothérapie n’est pas un geste infirmier
B. Les patients atteints de leucémie aigüe n’ont pas besoin d’avoir un groupe sanguin car ils ne sont pas beaucoup transfusés
C. La cryoconservation des gamètes ne peut se faire qu’après la chimiothérapie pour éviter toute contamination par des cellules malades
D. L’infirmière d’annonce remplace le médecine qui n’a pas le temps d’expliquer aux malades les traitements qu’il va recevoir
E. L’infirmière d’annonce revoit le patient après la consultation d’annonce médicale pour reprendre et expliquer les détails de la prise en charge médicale et du suivi
Question 30 – Quelles sont les recommandations à donner au patient pendant la curiethérapie d’un cancer de la langue ? (3 réponses exactes)
A. Garder la protection plombée au niveau de la bouche pendant tout le traitement
B. Rester isolé pendant 3 mois après la curiethérapie
C. Ne pas porter de petits enfants sur les genoux pendant les 3 premiers mois post curie
D. Faire des bains de bouche 4 à 6 fois par jour pendant et après la curiethérapie
E. Pratiquer les soins locaux prescrits
Cas clinique n°1
Me B. a 39 ans, est assistante sociale. C’est une femme mariée et mère de 4 enfants : deux garçons de 15 et 12 ans, et deux filles de 7 ans et 18 mois. Elle est coquette et d’un naturel habituellement jovial et sociable. Elle aime jardiner. Elle ne présente aucun antécédent médical.
Il y a deux mois et demi, sa petite dernière lui a donné un coup dans le sein gauche alors qu’ellechahutait avec elle. Une échographie et une mammographie ont été réalisées et ont révélé une massesuspecte. Une biopsie a permis de poser le diagnostic d’adénocarcinome canalaire infiltrant du seingauche.
Me B. a subi il y a 1 mois et demi une mastectomie gauche avec curage axillaire. Par ailleurs, une pose de chambre implantable percutanée (CIP) a été réalisée en vue de 6 cures de chimiothérapie de type 3 cures de FEC (5 Fluoro-uracile-Cyclophosphamide-Epirubicine) et 3 cures de Taxotère (docetaxel).Aujourd’hui, Me B. est en hôpital de jour pour recevoir une nouvelle cure de chimiothérapie. Elleprésente un lymphoedème du bras gauche et ses ongles sont très abimés. Elle est assez tendue et vous dit : « Je suis bien fatiguée… Heureusement, il y a mon mari qui m’aide beaucoup… Mais je suis si moche avec ce sein en moins, je dois le dégoûter…En plus je commence à perdre mes cheveux ! »
Question 31 – Le cancer de Mme B. a été découvert de manière fortuite. Pour les femmes sans facteurs de risque particulier, le dépistage de masse organisé : (1 réponse exacte)
A. Est obligatoire
B. Concerne les femmes de 50 à 74 ans
C. Concerne les femmes de 45 à 70 ans
D. Est payant
E. Est proposé tous les ans
Question 32 – Mme B présente un lymphoedème au bras gauche. Vous lui conseillez : (3 réponses exactes) :
A. De surélever son bras gauche
B. D’éviter de porter des charges lourdes
C. D’éviter de masser son bras gauche
D. De prendre des douches chaudes
E. De porter des gants pour les travaux de jardinage
Question 33 – La chimiothérapie proposée à Mme B : (2 réponse exactes) :
A. N’induit jamais de pancytopénie
B. N’induit pas d’alopécie
C. Peut induire une toxicité unguéale
D. Est un traitement adjuvant
E. Est un traitement néo-adjuvant
Question 34 – En réponse aux propos tenus par Mme B, vous proposez : (3 réponses exactes)
A. Un entretien infirmier
B. De changer de sujet pour éviter de la mettre mal à l’aise
C. Un rendez-vous avec la socio-esthéticienne
D. De solliciter le médecin pour une prescription d’antidépresseurs
E. Un entretien avec le psychologue
Question 35 – Citez les conseils que vous pourriez proposer à Mme B pour limiter la toxicité chimio-induite des phanères : (2 réponses exactes)
A. Porter un casque réfrigérant 15 à 30 minutes avant la perfusion de chimiothérapie
B. Se laver les cheveux une fois par semaine
C. Boire beaucoup d’eau
D. Tremper ses mains dans l’eau tiède deux fois par jour
E. appliquer un vernis filmogène
Cas clinique n°2
Vous prenez en charge Mme S. âgée de 70 ans, hospitalisée en service d’hématologie pour fièvre persistante à39°C. A son arrivée : Mme S. est pâle, asthénique, triste et présente une altération de l’état général. Elle est légèrement dyspnéique. Elle a perdu 10 kg en 5 mois. Elle se plaint de douleurs osseuses intenses.
Ses paramètres vitaux sont pris : Pression artérielle à 120/80 mm Hg et Pulsations à 120 battements/minute. Le médecin prescrit un hémogramme dont les résultats sont les suivants :
– Hémoglobine : 7g /100ml
– Leucocytes : 1600 / mm3 avec des polynucléaires neutrophiles à 200/mm3
– Plaquettes : 48 000 /mm3
Un myélogramme confirme le diagnostic de leucémie aiguë lymphoblastique. On décide de la pose d’une voieveineuse centrale et de débuter une chimiothérapie d’induction en urgence.
Question 36 – Les signes cliniques de l’anémie chez Mme S sont : (1 réponse exacte)
A. L’hyperthermie, la pâleur, l’amaigrissement
B. La dyspnée, la pâleur, l’asthénie
C. La tachycardie, l’asthénie, les douleurs osseuses
D. La dyspnée, les douleurs osseuses, la pâleur
E. La tachycardie, l’amaigrissement, la pâleur
Question 37 – L’infirmière en consultation d’annonce est habilitée à donner son diagnostic à Mme S : (1 réponse exacte)
A. Lorsqu’elle travaille en oncologie
B. Lorsqu’elle a reçu une formation spécifique
C. En l’absence du médecin
D. Jamais
E. En présence de la famille
Au regard des résultats de l’hémogramme, le médecin prescrit un isolement protecteur.
Question 38 – Concernant l’isolement protecteur, les recommandations que vous donnez à Mr S sont : (3 réponses exactes)
A. Pratiquer l’hygiène des mains avec une solution hydro-alcoolique avant d’entrer dans la chambre
B. Pratiquer l’hygiène des mains avec une solution hydro-alcoolique avant de sortir de la chambre
C. S’habiller avec une blouse stérile, un masque et des gants stériles avant d’entrer dans la chambre
D. S’habiller avec une blouse, une charlotte, des gants à usage unique avant d’entrer dans la chambre
E. S’habiller avec une blouse, un masque, une charlotte, des surchaussures avant d’entrer dans la chambre
Question 39 – Au regard des risques de mucite encourus par Mme S, les conseils que vous lui donnez sont : (3 réponses exactes)
A. Utiliser une brosse à dents souple
B. Éviter les aliments épicés et acides
C. Limiter les soins d’hygiène bucco-dentaire
D. Réaliser des bains de bouche médicamenteux sur prescription médicale (bicarbonate 1,4%)
E. Réaliser des bains de bouche à l’eau stérile
Question 40 – Concernant les soins de support, les propositions exactes sont : (2 réponses exactes)
A. Ils ne concernent que le patient en fin de vie
B. La chimiothérapie fait partie des soins de support
C. L’objectif est d’améliorer la qualité de vie des patients
D. Les soins de support ont une place à tous les stades de la maladie oncologique
E. Le traitement antalgique ne fait pas partie des soins de support
Source: Université Paris Sud