UE 2.9.S5 – Processus tumoraux
Université Paris Sud (75)
Janvier 2019

Sujet

Question n°1 – Les facteurs prédisposants aux cancers ORL peuvent être (4 réponses)

A. L’alcool
B. Le tabac
C. Certaines professions
D. Les virus
E. La polypose naso-sinusienne

 

Question n°2 – Les symptômes liés au cancer ORL peuvent être (3 réponses)

A. Une otalgie
B. Des infections pulmonaires à répétition
C. Une perte de poids
D. Une dysphonie
E. Des adénopathies inguinales

 

Question n°3 – Les cancers de l’enfant : (2 réponses)

A. Ont moins de 50% de chance de guérison
B. Sont la 2nde cause de décès de l’enfant
C. Peuvent avoir une origine génétique
D. Sont le plus souvent des sarcomes
E. Sont plus fréquents en cas d’antécédent de cancer chez les parents à l’âge adulte

 

Question n°4 – La chimiothérapie pour les cancers de l’enfant : (2 réponses)

A. Provoque moins de séquelles à long terme que chez l’adulte
B. Peut retarder la croissance de l’enfant
C. Rend obligatoirement stérile
D. Augmente le risque de second cancer
E. Est systématique

 

Question n°5 – Le cancer chez l’adulte jeune : (2 réponses)

A. Est le plus souvent d’origine hématologique
B. Est plus agressif que chez l’adulte
C. Se prend en charge en centre spécialisé
D. Son traitement est moins bien toléré que chez l’adulte
E. Peut être suspecté sur une hyperthermie au long cours

 

Question n°6 – Les tumeurs germinales : (1 réponse)

A. Ont une origine testiculaire
B. Sont difficile à guérir au stade métastatique
C. Sont fréquentes
D. Se traitent par chimiothérapie
E. Sont héréditaires

 

Question n°7 – Le cancer de la personne âgée : (3 réponses)

A. Est souvent sous-traitée
B. Le traitement est adapté à l’âge du patient
C. Les comorbidités du patient impactent sur la décision thérapeutique
D. Nécessite une évaluation gériatrique
E. La chirurgie est souvent contre-indiquée

 

Question n°8 – L’évaluation onco-gériatrique: (3 réponses)

A. Comporte une évaluation nutritionnelle
B. Comporte une évaluation des aidants familiaux
C. Comporte une évaluation cognitive
D. N’est obligatoire que chez un patient fragile
E. Comporte une évaluation par un psychiatre

 

Question n°9 – La leucémie aigue myéloide (1 réponse)

A. Est liée à une prolifération polyclonale de blastes
B. Provoque un blocage de maturation des précurseurs dans la moelle
C. Est un cancer souvent lentement évolutif
D. Se diagnostique par prise de sang
E. Est suspectée devant l’apparition d’adénopathies

 

Question n°10 – Citez les bonnes réponses: (3 réponses)

A. La leucémie aigue myéloblastique (LAM) est la 1ere cause de cancer chez l’enfant
B. L’exposition aux radiations ionisantes favorise les leucémies
C. La LAM est plus fréquente que la leucémie aigue lymphoblastique (LAL)
D. Une leucémie peut être suspectée sur une fièvre chronique
E. Les leucémies aigues favorisent les saignements

 

Question n°11 – Le myélogramme: (2 réponses)

A. Permet le diagnostic de leucémie aigue
B; Se déroule au bloc opératoire
C. Se fait au niveau de la crête iliaque antérieure, postérieure ou au niveau du sternum
D. Nécessite une antibioprophylaxie préalable
E. Ne se fait pas chez les enfants

 

Question n°12 – Parmi les propositions suivantes, cochez la réponse exacte. La thérapie ciblée :

A. Est une chimiothérapie
B. Majore les chances de rémission
C. Est utilisé auprès des fumeurs atteints de cancer du poumon
D. Concerne les adénomes
E. Est une alternative à la chimiothérapie

 

Question n°13 – Concernant l’aplasie fébrile (2 réponses)

A. L’aplasie fébrile est systématique en cas de chimiothérapie
B. L’antibiothérapie mise en place ne doit jamais être probabiliste
C. L’aplasie fébrile peut tuer les patients
D. L’administration de G-CSF permet d’éviter cet effet secondaire
E. Les transfusions sont systématiques pour éviter cet effet secondaire

 

Question n°14 – Cancérogénèse (3 réponses)

A. Les anti-oncogènes inhibent la croissance cellulaire
B. L’apoptose est un processus normal cellulaire
C. Les virus, par lésion de l’ADN, peuvent favoriser les cancers
D. La cellule tumorale est insensible à l’angiogénèse
E. Un seul évènement génétique peut créer un cancer

 

Question n°15 – Citez la bonne réponse (1 réponse)

A. Toutes les tumeurs ont un potentiel métastatique
B. Le micro-environnement tumoral peut être ciblé pour limiter la croissance tumorale
C. L’instabilité génomique protège la cellule normale de la transformation en cellule tumorale
D. La cellule tumorale présente les mêmes caractéristiques que la cellule dont elle est issue
E. La cellule tumorale présente toujours une sensibilité accrue aux facteurs de croissance

 

Question n°16 – Citez les bonnes réponses : (2 réponses)

A. L’examen cytologique permet de confirmer le diagnostic de cancer et de sélectionner le traitement
B. Une amplification de gènes se recherche par FISH (fluorescence in situ hibridization)
C. Les dysplasies évoluent toujours vers un carcinome invasif, d’où la nécessité d’effectuer leur exérèse systématique
D. Les carcinomes épidermoides viennent de l’épithélium glandulaire
E. La classification histo-pronostique des tumeurs guide le choix thérapeutique

 

Question n°17 – Le cancer de la prostate (2 réponses)

A. Est un cancerhormono-dépendant
B. Est la 2e cause de mortalité par cancer chez l’homme après le cancer du colon
C. Est plus fréquent dans la population asiatique
D. Se surveille grâce au dépistage de masse à partir de 50 ans
E. Se traite selon la classification de d’Amico

 

Question n°18 – Le PSA (1 réponse)

A. Est spécifique au cancer de la prostate
B. Nécessite souvent un nouveau dosage de confirmation à 3 mois
C. Un rapport PSA libre/ PSA total >15% confirme le diagnostic de cancer
D. Est augmenté en cas de testostéronémie effondrée
E. Se dose chez tous les hommes de plus de 50 ans

 

Question n°19 – Les soins palliatifs en cancérologie (2 réponses)

A. Se proposent dès l’arrêt des traitements curatifs
B. Seul le médecin référent du patient peut les proposer
C. Les directives anticipées sont irrévocables
D. Les aidants sont également pris en charge
E. Augmentent la survie des patients

 

Question n°20 – Les effets secondaires des opioïdes sont (3 réponses)

A. Laconstipation
B. Leprurit
C. La tristesse de l’humeur
D. La bradypnée
E. La dysphonie

 

Question n°21 – Le cancer bronchique : (2 réponses)

A. Est favorisé dans 50 % des cas par le tabac
B. Le cancer bronchique à petites cellules est de meilleur pronostic que les formes non à petites cellules
C. La biopsie de la lésion primitive est obligatoire pour le diagnostic
D. Le bilan d’extension comprend systématiquement un scanner thoraco abdomino pelvien et une imagerie cérébrale
E. L’immunothérapie est un des traitements des formes métastatiques

 

Question n°22 – Les cancers liés au tabac sont : (4 réponses)

A. Le cancer de l’oesophage
B. Les sarcomes des tissus mous
C. Le cancer de vessie
D. Le cancer du rein
E. Le cancer du pancréas

 

Question n°23 – L’hormonothérapie dans le cancer du sein : (3 réponses)

A. Permet d’éviter une récidive sur 2
B. Augmente le risque de maladies cardio-vasculaires
C. Peut se donner 5 ou 10 ans
D. Les anti-aromatases augmentent le risque de cancer de l’endomètre
E. Le tamoxifène se donne par voie injectable

 

Question n°24 – Les thérapies ciblées : (1 réponse)

A. Existent pour chaque cancer
B. Ne font pas tomber les cheveux
C. Ne nécessite pas de surveillance biologique
D. Ciblent le système immunitaire
E. Sont plus efficaces que la chimiothérapie

 

Question n°25 – La réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) : (3 réponses)

A. Doit comporter légalement au moins un représentant de 3 spécialités différentes
B. Permet de créer le programme personnalisé de soin
C. Se doit de respecter la volonté du patient
D. Est obligatoire au moins 1 fois pour chaque patient
E. Ne doit pas apparaitre dans le dossier du patient

 

Question n°26 – Les traitements péri-opératoires des cancers du sein: (1 réponse)

A. Doivent obligatoirement contenir de la chimiothérapie
B. Doivent obligatoirement contenir de l’hormonothérapie
C. Doivent obligatoirement contenir de la radiothérapie
D. Peuvent être composés de chimiothérapie / radiothérapie / hormonothérapie
E. Aucune de ces réponses

 

Question n°27 – Le trastuzumab (Herceptine®): (1 réponse)

A. Ne doit pas être administré en même temps que la chimiothérapie
B. Possède une toxicité cardiaque
C. Est prescrit pour une durée totale de 5 ans
D. Est un traitement oral
E. Est prescrit à tout cancer localisé du sein avec facteur de risque de récidive

 

Question n°28 – Le cancer colo-rectal : (3 réponses)

A. Est favorisé par une alimentation déséquilibrée
B. Provoque toujours une modification du transit
C. La coloscopie est le meilleur moyen de dépistage
D. Les mutations KRAS, APC et TP53 sont fréquentes
E. N’est pas sensible aux thérapies ciblées

 

Question n°29 – La radiothérapie des cancers ORL peut provoquer : (3 réponses)

A. Une odynophagie
B. Une hyposialie
C. Des infections à répétition
D. Un eradionécrose
E. Des troubles du transit

 

Question n°30 – La curiethérapie (3 réponses)

A. Est un traitement systémique du cancer
B. Nécessite des règles strictes de radioprotection
C. Peut être utilisée pour les cancers de l’endomètre
D. La curiethérapie gynécologique provoque rarement de rectite
E. La curiethérapie de prostate contre-indique l’incinération

 

Cas clinique 1

Madame S., 50 ans, consulte son dermatologue car elle est inquiète de l’évolution d’un grain de beauté situé dans le cou et de deux autres sur le mollet droit.

Elle est mère de 3 enfants de 10, 15 et 18 ans. Elle est fleuriste à son compte dans la banlieue lyonnaise. Son mari est retraité de la police.

 

L’un de ses grains de beauté sur son mollet est irrégulier et sa taille a augmenté.
Elle est rousse et sa peau est claire.

Elle précise, qu’enfant elle passait toutes ses vacances à la campagne dans sa famille, et travaillait dans les champs sans aucune protection. Elle portait uniquement une casquette. Elle avait souvent des « coups de soleil » en début de vacances sans jamais bronzer.

Le diagnostic est confirmé par une analyse anatomopathologique : mélanome superficiel extensif, avec atteintes ganglionnaires.

La chirurgie pour l’exérèse de la lésion est programmée. Un curage ganglionnaire est également prévu au niveau des ganglions inguinaux.

Elle doit aussi recevoir un traitement intra veineux par PEMBROLIZUMAB® : anticorps anti-PD1 (immunothérapie).

Vous êtes infirmière en hôpital de jour et assurez les consultations de suivi. Vous encadrez une étudiante infirmière de 2ème année.

 

Question n°31 – Cette dernière aimerait connaitre les éléments de prévention du mélanome : (2 réponses)

A. La protection du soleil dès l’enfance est recommandée : chapeaux, crème solaire à indice élevé renouvelée toutes les 2 heures, pas d’exposition entre 11 heures et 16 heures
B. Les séances en cabine de bronzage et les auto-bronzants protègent la peau et la préparent au soleil
C. Le soleil reste bénéfique pour la santé et le risque lié à l’exposition prolongée est très faible, avec une protection par de l’huile solaire
D. Le risque est plus élevé selon le phototype : peau claire, présence de nombreux grains de beauté sur l’ensemble du corps
E. Le risque est moindre quand il est possible de se baigner.

 

Question n°32 – Concernant le diagnostic de mélanome : (2 réponses)

A. Il est obligatoire de réaliser une exérèse de la lésion pour une analyse anatomopathologique
B. Le mélanome est toujours de mauvais pronostic
C. La classification du mélanome précise le traitement complémentaire nécessaire
D. Les stades I et II nécessitent un traitement par immunothérapie ou chimiothérapie
E. La surveillance à vie est inutile après l’exérèse des lésions

 

Question n°33 – Vous assurez l’accueil de Madame S. lors de la consultation d’annonce. Après écoute de la patiente, vous lui expliquez les principes du traitement par immunothérapie (1 réponse)

A. L’utilisation de l’immunothérapie se fait uniquement dans le traitement du mélanome
B. L’apparition d’éruptions cutanées est possible et peut être améliorée par les crèmes hydratantes
C. Il y a peu de complications car ce n’est pas une chimiothérapie
D. Le traitement se prend par la bouche, à heures régulières
E. Toutes les complications sont gérables par la patiente elle-même car la toxicité est limitée

 

Question n°34 – Madame S. revient en consultation avec l’infirmière de suivi trois semaines après le début de la prise de son traitement. Elle se plaint de diarrhées très fréquentes qui l’empêchent de sortir faire du shopping (3 réponses)

A. Vous lui demandez le nombre de selles par jour afin d’évaluer le grade de sa diarrhée
B. Vous lui donnez des conseils alimentaires, éviter les épices, les jus de fruits, le café et les laitages
C. Vous lui expliquez que c’est normal, que cela devrait s’atténuer dans le temps
D. Vous lui répondez qu’elle doit avoir une gastro-entérite
E. Vous répondez que vous avertissez l’oncologue pour adapter ou arrêter le traitement

 

Quelques jours après, Madame S. vous contacte par téléphone pour vous signaler qu’elle est très fatiguée depuis 8 jours. Lors de cet entretien téléphonique, vous posez le diagnostic infirmier de « fatigue ».

 

Question n°35 – Quels conseils lui donnez-vous : (3 réponses)

A. Elle pourrait demander de l’aide à des tiers, famille, amis, associations
B; Elle doit s’accorder des pauses dans la journée (sieste)
C. Vous lui répondez que ses enfants et son mari sont « grands », et qu’ils doivent prendre le relai
D. Vous lui répondez « c’est normal, cela passera », qu’elle peut prendre des vitamines
E. Vous lui demandez de venir en consultation et vous lui proposez une consultation avec le médecin, l’assistante sociale, la psychologue et la diététicienne

 

Cas clinique 2

Mme P. est âgée de 46 ans. Mariée, elle a une fille de 8 ans.

Elle est coquette et d’un naturel jovial et sociable. Elle aime jardiner.

Elle ne présente aucun antécédent médical personnel mais de nombreux au niveau familial :

  • Mère décédée d’un cancer du sein à l’âge de 41 ans (2 ans post-diagnostic)
  • Grand-mère: cancer du sein à 45 ans, cause du décès
  • Tante maternelle: cancer du sein, vivante (en maison de retraite à Nice)

 

De ce fait, elle a un suivi régulier par mammographie. Suite à la découverte d’un nodule au sein gauche, une biopsie sous échographie mammaire est effectuée ainsi que le dosage des marqueurs CA 15-3.

Au regard des résultats des différents examens, le diagnostic de carcinome infiltrant lobulaire du sein gauche est posé en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire. Le Programme Personnalisé de Soins qui sera proposé à Mme P. est le suivant : une tumorectomie avec analyse du ganglion sentinelle ; une chimiothérapie par epirubicine etcyclophosphamide puis paclitaxel après pose d’une chambre implantable et une hormonothérapie par tamoxifène en comprimé.

 

Question n°36 – Le cancer de Mme P. a été découvert grâce à la mammographie. Pour les femmes sans facteurs de risque particulier, le dépistage de masse organisé : (2 réponses exactes)

A. Est obligatoire
B. Concerne les femmes de 50 à 74ans
C. Concerne les femmes de 45 à 70 ans
D. Est proposé chaque année
E. S’effectue sur les deux seins

 

Question n°37 – Les personnes pouvant être présentes à la Réunion de Concertation Pluridisciplinaire sont : (2 réponses exactes)

A. La personne de confiance de Mme P., l’oncologue, le chirurgien et le radiothérapeute
B. Le médecin traitant de Mme P., l’oncologue, l’assistante sociale et le diététicien
C. L’oncologue du service, le radiothérapeute, le chirurgien et l’anatomopathologiste
D. Le radiothérapeute, le médecin traitant, le kinésithérapeute et l’infirmière d’annonce
E. Le pharmacien de l’hôpital, le radiothérapeute, le chirurgien et l’oncologue

 

Question n°38 – Le Programme Personnalisé de Soins est : (3 réponses exactes)

A. Identique pour toutes les femmes ayant un cancer du sein
B. Accepté ou non par la patiente
C. Conçu seulement avec l’accord du médecin traitant référent
D. Conçu avec les modalités d’application, d’administration et de surveillance des traitements
E. Conçu avec les modalités de prise en charge des effets secondaires

 

Question n°39 – Afin d’accompagner Mme P. dans l’acceptation du traitement par hormonothérapie, l’infirmière de suivi :(2 réponses exactes)

A. Doit l’orienter vers la diététicienne afin de l’accompagner dans la gestion de la prise de poids
B. Doit l’informer que la prise du traitement est quotidienne
C. Doit l’informer du risque de rétention urinaire
D. Doit l’informer du risque de constipation
E. Doit lui conseiller de se promener au soleil afin de prévenir l’ostéoporose

 

L’analyse du ganglion sentinelle étant positif, Mme P. avait subi un curage ganglionnaire. Quelques mois plus tard, elle présente un lymphœdème du bras gauche. Cela la handicape et l’inquiète beaucoup.

 

Question n°40 – Vous profitez d’une nouvelle consultation pour lui donner les conseils suivants : (3 réponses exactes)

A. Eviter de prendre des bains chauds
B. Surélever son bras gauche dès que possible
C. Poursuivre le jardinage pour se récréer
D. Porter un manchon et suivre des séances de kinésithérapie
E. Faire des séances de hammam régulièrement afin de résorber le lymphœdème

 


Source: Université Paris Sud