La névrose est une perturbation de l’ensemble de la personnalité plus marquée au niveau de l’affectivité
A l’origine de toutes les névroses maladies, se trouve un phénomène psychologique fondamental: l’anxiété
Modèles psychanalytiques
Cette angoisse peut, chez certains patients, être pathologique et être à l’origine d’une névrose:
Modèles psychologiques: cognitivo-comportementaux
Modèles neuro-anatomiques: système limbique et cortex cérébral
Modèles biologiques: système nerveux autonome ou neurotransmetteurs (noradrénaline, sérotonine, GABA notamment)
Modèles génétiques
L’anxiété est une émotion ressentie par tous les individus
L’anxiété normale est une réponse adaptée à une situation menaçante
Elle a une fonction d’adaptation
Anxiété pathologique: réponse inappropriée à un stimulus donné par son intensité ou sa durée ainsi que par la souffrance et le dysfonctionnement qu’elle entraîne
L’anxiété peut être le symptôme central d’un authentique trouble anxieux, les troubles anxieux étant nombreux et qualitativement différents
L’anxiété peut aussi être l’un des symptômes de nombreuses pathologies mentales ou médicales
L’anxiété est aussi un élément du fonctionnement psychique normal
Peur: associée à un objet particulier, signal d’alerte physiologique, informant d’un danger imminent et préparant l’individu concerné à répondre à une menace extérieure objective
Anxiété: réponse à une menace vague, imprécise et mal définie
“L’anxiété est une peur sans objet”
Manifestations psychiques: hypervigilance, attente anxieuse, ruminations pessimistes, distractibilité
Manifestations somatiques: hyperexcitabilité, hyperesthésie, tension motrice, troubles neurovégétatifs
Durée > 6 mois
Plusieurs dimensions
Craintes angoissantes spécifiques déclenchées par un objet ou une situation n’ayant pas en eux-mêmes un caractère dangereux
Conduites d’évitement caractéristiques
Au-delà du contrôle volontaire
Irruption récurrente d’un sentiment, d’une idée, d’une tendance
Apparaissant au sujet comme un phénomène morbide, et absurde
Persistant malgré ses efforts pour s’en débarrasser (lutte anxieuse)
Souvent associées aux compulsions
Obsessions phobiques: Sujet assiégé par la pensée d’un objet ou d’une situation qu’il craint (ex: crainte de la saleté)
Obsessions idéatives: « folie du doute » (questions métaphysiques, erreur)
Obsessions impulsives: crainte d’un passage à l’acte absurde ou criminel
Actes auxquels le sujet se sent contraint dont il reconnaît le caractère absurde, ridicule et gênant mais qu’il ne peut s’empêcher d’accomplir de façon répétitive
Souvent liés à une obsession (soulager l’anxiété)
Les attaques de panique
Le plus souvent inconnue
Composante génétique importante
Evènements traumatiques précoces
Explication psychanalytique: conflits inconscients, refoulement, déplacement
Explication cognitivo-comportementale: vulnérabilité, renforcement, exposition
Explication neuro-biologique: hypersensibilté de l’amygdale et l’hippocampe
Crise d’angoisse aigue à début brutal durant 15 à 30 minutes, avec un sentiment de panique lié à la perte de contrôle
Déclenchée ou spontanée
Parfois présentes dans des troubles anxieux chroniques mais parfois uniques et isolées
Physiologiques
Craintes
Comportement
Attaques de panique récurrentes et inattendues
Au moins une des attaques de panique s’est accompagnée pendant un mois de l’un des symptômes suivants
Anxiété anticipatoire: « la peur d’avoir peur »
Pas de facteur déclenchant
Absence d’angoisse inter-critique
Développement dans un deuxième temps de peur dans les situations où risquent de survenir des crises entraînant une agoraphobie
Epidémiologie: 2% de la population, 3 femmes/1 homme, apparition entre 25 et 30 ans
Troubles associés: agoraphobie
Evolution: périodes de rémission/exacerbation
Complications: addiction, sd dépressif, suicide
Traitement aigu: traitement de l’attaque de panique
Traitement de fond au long cours
En font partie: l’agoraphobie, la phobie spécifique, la phobie sociale
Phobie: crainte angoissante déclenchée par la présence d’un objet, d’une situation ou d’ne activité n’ayant pas de caractère objectivement dangereux
Angoisse disparaît l’éviction de l’objet
Epidémiologie: 5 à 11% de la population, plus fréquent chez les femmes
Forme la plus fréquente: l’agoraphobie
Anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits ou situations dont il pourrait être difficile de s’échapper
Situations caractéristiques: toujours en dehors du domicile, foule, file d’attente, pont, autobus, voiture
Anxiété anticipatoire
Aménagement du quotidien
Conduites d’évitement: réduction des sorties, extension de l’évitement
Objet contraphobique, stratégies de réassurance
Troubles associés: trouble panique
Evolution: Aggravation des conduites d’évitement et du handicap social, alternance rémissions/rechutes, parfois guérison mais rare
Complications: dépressions, addictions
Diagnostic différentiel: schizophrénie, syndrome dépressif, troubles obsessionnels compulsifs
Traitement
Crainte de situations sociales avec des gens non familiers
Crainte d’être exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui
Crainte d’agir de façon embarassante ou humiliante
Exposition provoque une anxiété, possible attaque de panique
Conduite d’évitement: retrait social, isolement
Sentiment de culpabilité, dévalorisation
Traitement: IRS, TCC
Peur intense et excessive d’un objet ou d’une situation n’ayant aucun caractère menaçant
Anxiété anticipatoire
Comportements d’évitement et de réassurance efficaces
Perturbe activités sociales et professionnelles
Traitement: IRS, TCC (déconditionnement, désensibilisation, modifications des cognitions phobiques)
Anxiété et soucis excessifs survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d’évènements ou d’activités
Indépendante d’une crainte obsédante, une situation phobogène, une pathologie psychiatrique sous-jacente
Difficulté à contrôler cette préoccupation
Associé à au moins 3 des symptômes suivants: agitation ou sensation d’être survolté ou à bout, fatigabilité, difficultés de concentration, irritabilité, tension musculaire, perturbations du sommeil
Anxiété anticipatoire
Epidémiologie: 1 à 3% de la population, âge d’apparition entre 25 et 30 ans
Troubles associés et évolution: autres troubles anxieux, troubles somatoformes, périodes d’exacerbation, guérison parfois
Complications: syndrome dépressif, abus de toxiques
Traitement
Obsessions et/ou compulsions récurrentes, quasi quotidiennes pendant au moins 2 semaines, reconnu comme déraisonnables par le sujet
Suffisamment sévères pour entraîner une perte de temps (> 1h/j) , un sentiment marqué de souffrance ou un dysfonctionnement significatif
Traitements
Survenue de symptômes caractéristiques dans les suites de l’exposition à un facteur de stress traumatique extrême
Fait de revivre de manière persistante l’évènement traumatique (syndrome de répétition)
Evitement persistant des stimuli associés au traumatisme
Symptômes persistants d’activation neuro-végétative
Inhibition fonctionnelle évoquant le plus souvent un tableau neurologique
Non expliquée par une cause organique
Affecte la vie de relation (parole, motricité)
Non consciente
Evolution fluctuante selon le contexte affectif
Symptomatologie d’expression somatique
Symptomatologie d’expression psychique
La conversion n’est pas une simulation
Son déclenchement étant involontaire et inconscient
Troubles anxieux ont en commun une peur consciente mais incontrôlable
Efficacité reconnue des traitements de type TCC, relaxation, médicaments; complémentaires dans de nombreuses situations cliniques
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