Guide pratique infirmier, 2017, PERLEMUTER, Elsevier Masson
Cahier des sciences infirmières, processus obstructifs, 2011, Elsevier Masson
Processus physiopathologiques, Sup’Foucher, 2015
Pathologies et thérapeutiques en soins infirmiers, Kim Quintero Y Perez, 2018, Elsevier Masson
Mis à jour le 19/01/2019
HAS : “La broncho-pneumopathie chronique obstructive est une maladie respiratoire chronique définie par une obstruction permanente et progressive des voies aériennes”.
C’est une maladie chronique et lentement progressive dont le diagnostic repose sur les EFR.
En effet, la BPCO se définit par un VEMS < 80% et un rapport VEMS / CV < 70%.
Le VEMS étant le volume expiratoire maximal dans la 1e seconde lors d’une expiration forcée et la CV étant la capacité vitale qui correspond au volume maximal d’air qui peut être mobilisé entre une inspiratoire forcée et une expiration forcée.
L’emphysème pulmonaire est associé à la BPCO. Il s’agit de la distension des alvéoles pulmonaires avec destruction des parois alvéolaires.
La physiopathologie de la BPCO est la suivante :
– Sécrétion en quantité anormale ou viscosité élevée dans la lumière bronchique
– Oedème de la muqueuse bronchique
– Hyperplasie des muscles lisses bronchiques
– Diminution des forces élastiques des poumons
Le tabagisme est la cause la plus fréquente.
Les autres étiologies peuvent être :
– Expositions professionnelles
– Pollution atmosphérique, pollution domestique
– Facteur génétique
– Conditions socio-économiques défavorables
Les comorbidités de la BPCO sont les suivantes :
– Ostéoporose
– Hypertension artérielle
– Reflux gastro-oesophagien
– Dépression
– Infarctus du myocarde
– Insuffisance cardiaque
– Syndrome d’apnée du sommeil
Dyspnée d’effort d’installation progressive
Toux chronique avec expectorations
Distension thoracique
Respiration à lèvres pincées
On distingue deux formes cliniques :
– Forme A (Pink Puffer) : sujets maigres, rasés, très distendus, essoufflés, non cyanosés et crachant peu
– Forme B (Blue Bloaters) : sujets obèses avec toux et crachats très abondants, cyanose fréquente avec, très tôt des signes d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)
Les examens complémentaires sont les suivants :
– Radiographie pulmonaire
– EFR
– Scanner thoracique
– Gaz du sang
– Examen cytobactériologique des crachats (ECBC)
La sévérité de la BPCO, comme son diagnostic, repose sur les EFR.
Stade I = léger
VEMS / CV < 70%
VEMS > 80%
Stade II = modéré
VEMS / CV < 70%
VEMS 50-80%
Stade III = sévère
VEMS / CV < 70%
VEMS 30-50%
Stade IV = très sévère
VEMS / CV < 70%
VEMS < 30%
ou < 50% et insuffisance respiratoire ou cardiaque droite
Les complications sont les suivantes :
– Aggravation de la toux et de l’expectoration
– Aggravation de la dyspnée
– Dyspnée de repos, signes de lutte
– Sifflements dans la poitrine, frein expiratoire
– Oedèmes des membres inférieurs
– Emphysème
– Insuffisance respiratoire chronique
Les signes de gravité sont les suivants :
– Cyanose, épuisement respiratoire
– Troubles de la conscience
– Défaillance circulatoire
– Hypoxémie < 50 mmHg, hypercapnie > 60 mmHg, pH < 7,30
Les traitements administrés sont destinés à diminuer les symptômes et le nombre de décompensation. Le sevrage tabagique est d’ailleurs efficace sur les symptômes.
Le traitement dépend de la sévérité de la pathologie.
Le sevrage tabagique et la vaccination contre la grippe et le pneumocoque (une diminution de la défense au niveau pulmonaire) sont préconisés pour tous.
Stade I = bronchodilatateurs de courte durée d’action si besoin d’action rapide (4h) ou prolongée (12h à 24h)
Bêta 2 adrénergiques action rapide = Ventoline®, Bricanyl®
Bêta 2 adrénergiques action prolongée = Sérévent®, Foradil®, Oslif®
Anticholinergiques d’action rapide = Atrovent®
Anticholinergiques d’action prolongée = Spiriva®
Stade II = bronchodilatateurs réguliers, réhabilitation
Stade III = bronchodilatateurs réguliers, réhabilitation, corticostéroïdes par voie inhalée
Formes combinées bêta 2 adrénergique de longue durée d’action et corticoïdes = Sérétide®, Symbicort®
Stade IV = bronchodilatateurs réguliers, réhabilitation, corticoïdes inhalés, oxygène +/- ventilation à domicile, chirurgie d’emphysème très rare
Aggravation de l’état respiratoire = insuffisance respiratoire progressive
Exacerbation = recrudescence des symptômes et le plus souvent de l’obstruction bronchique, surinfection bronchique ++
Décompensation = rupture de l’équilibre entre charge respiratoire et capacité de compensation, au cours desquelles des mesures d’assistance respiratoire seront nécessaires
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