La communication non verbale désigne l’ensemble des échanges d’informations entre individus qui ne passent pas par les mots. Elle inclut des signaux et des indices qui sont souvent inconscients ou implicites, mais qui jouent un rôle crucial dans les interactions sociales car elle permet notamment d’exprimer les émotions et les sentiments.
Cette communication peut avoir une grande influence sur la relation ; surtout si elle contredit le message transmis par la communication verbale.
Martin Winckler définit la communication non verbale comme « le fait d’envoyer et de recevoir des messages sans passer par la parole mais au moyen des expressions du visage, des postures, des gestes, des bruits divers. Les choix vestimentaires, la coiffure, la position du corps, le maquillage, les mimiques sont tous des éléments de communication non verbale ».
D’après Albert Mehrabian, psychologue, 55% de la communication est non verbale lors d’un échange.
Les gestes jouent un rôle central dans la communication non verbale car ils permettent d’exprimer des émotions, des attitudes et des intentions sans utiliser de mots. Cependant, il est important de tenir compte du contexte culturel et situationnel pour interpréter correctement les gestes.
On distingue 5 grandes catégories de gestes selon Knapp et Hall :
“Les gestes ne constituent pas un sous-système de signes à part du système de communication, ils en sont partie intégrante” (Georget, 2004)
L’apparence physique ou l’aspect extérieur de la personne est souvent la première chose que les autres remarquent ; elle peut influencer les perceptions et les interactions.
Elle sert à exprimer l’identité, le statut, et les émotions, et est fortement influencée par les normes sociales et culturelles. Une apparence soignée et appropriée au contexte peut faciliter les relations et renforcer la crédibilité, tandis qu’une apparence négligée ou inappropriée peut entraîner des malentendus ou des jugements négatifs.
Exemples : vêtements sales, froissés, cheveux non coiffés, etc …
La posture ou l’attitude de la personne participe à la communication non verbale en traduisant les émotions ressenties. Le corps a tendance à s’orienter là où l’esprit souhaite aller. La manière dont on se tient, s’assoit ou se déplace peut transmettre une multitude d’informations sans qu’un mot ne soit prononcé.
Selon W James, il existe 4 attitudes fondamentales, les attitudes :
Exemples : avoir les bras croisés, les épaules tombantes …
Le silence a toute sa place dans la communication non verbale.
En effet, chaque silence doit être analysé en fonction du contexte car certains silences sont lourds de sens. Il peut être important notamment pour laisser le temps à l’interlocuteur de verbaliser son ressenti.
Il peut exprimer différentes choses : un ennui, une pensée, une réflexion, une douleur, une attention, etc … Et il est le plus souvent utilisé de manière spontanée et inconsciente.
“Quelqu’un qui ne dit rien n’est pas forcément quelqu’un qui n’a rien à dire”
Le toucher correspond à un contact corporel pendant la communication. Selon Stephen J Weiss, il est composé de 6 critères :
Pour que le contact ait une valeur positive, il faut que la posture du soignant soit dirigée vers le patient, le corps un peu penché en avant, et qu’il y ait une corrélation avec le reste des éléments de communication (verbale, non verbale et paraverbale).
Les expressions, les mimiques du visage ou encore les regards vont permettre d’appuyer la communication. Les mimiques de la face sont le reflet privilégié des émotions. Le visage étant la partie du corps que nous regardons le plus lorsqu’on parle à quelqu’un.
On peut y repérer 6 émotions fondamentales :
Par ailleurs, le sourire est une manifestation non verbale importante car c’est une réponse à une écoute empathique ; il a toute sa place dans la relation soignant-soigné.
La proxémie est une composante clé de la communication non verbale qui concerne l’utilisation et la gestion de l’espace personnel entre les individus lors de leurs interactions.
La proxémie distingue plusieurs zones de proximité qui varient en fonction de la relation entre les individus et du contexte de la communication. Selon Edward T Hall, on distingue 4 zones :
La façon dont les individus utilisent l’espace varie en fonction de la nature de leur relation.
Sources:
Mis à jour le 21/08/2024
Auteur : Julie VIOLET