En commun avec la schizophrénie: existence d’un délire (plus structuré), caractère chronique mais pas de signes négatifs, pas de désorganisation
Délire = construction de conviction non fondées sur les données du réel et non partagées par le groupe auquel le patient appartient. Le patient adhère totalement à sa conviction.
3 types de délires
Confusion: délire transitoire et non structuré, comportement inadapté, irritable ou agressif
Démence: le délire pouvant précéder la détérioration des fonctions supérieures
Dépression: délire secondaire
Manie: agitation, délire mégalomaniaque
Schizophrénie, bouffée délirante aiguë: délire bizarre non structuré, hallucination, retentissement sur les activités socio-professionnelles
Pyschose délirante chronique organisée sur la base d’un syndrome d’automatisme mental avec un délire essentiellement hallucinatoire et relativement systématisé à thématique dominante persécutive et qui évolue au long cours vers une détérioration marquée de la personnalité
Terrain: souvent personnalité prémorbide non spécifiée
Caractères du délire: essentiellement hallucinatoire, systématisation pauvre, vécu dans une atmosphère dépressive
Thèmes: persécution, influence, possession
Chronique: extinction des phénomènes hallucinatoires et persistance du délire, avec maintien d’une vie sociale
Sans traitement: détérioration du fonctionnement social et isolement
Traitement: neuroleptiques, antidépresseurs (si dépression majeure), psychothérapie individuelle ou de groupe, sociothérapie
Rare
Idées délirantes souvent de persécution, de transformation, de possession, d’influence
Thématique fantastique où prévaut l’imaginaire
Pas de systématisation
Incohérence structurable du récit
Conservation de l’adaptation au réel
Evolution: aboutit à un état délirant imprévisible parfois évolution vers une incohérence idéoverbale schizophasie
Traitement: neuroleptiques en phase aiguë et traitement de fond, parfois adjonction du lithium, psychothérapie voire sociothérapie
Paranoïa: délire complètement systématisé, sans hallucination, de début tardif, ne guérissant pas, mais n’entrainant pas une détérioration inéluctable
Thèmes du délire: persécution, jalousie, hypochondriaque, érotomaniaque, mégalomaniaque
Clinique du trouble délirant: construction délirante permanente et inébranlable organisée en secteur
Syndrome de Sérieux et Capgras (vers la quarantaine après un évènement traumatique)
Délire de relation des sensitifs: idées de persécution sur un fond sensitif (hyperémotif). Sujet replié sur lui-même, angoissé, scrupuleux, timide, hanté par des doutes perpétuels. Tonalité dépressive fréquente.
Jalousie pathologique: plus fréquente chez l’homme. Dangerosité potentielle. Croyance anormale que le conjoint est devenu infidèle. D’autres idées délirantes peuvent être associées. Le patient surveille son conjoint, se montre inquisiteur, irrité, agressif, voire menaçant ou violent. Sa personnalité serait caractérisée par une faible estime de soi, un décalage entre ambition et succès et une grande importance accordée à son statut social.
Erotomanie délirante: surtout les femmes. Souvent femme seule. Conviction qu’une personne célèbre ou inaccessible est amoureuse d’elle. 3 phases = espoir, dépit, rancune.
Délires de revendication: plaintes et revendication à l’égard des autorités ou succession d’actions judiciaires
Hypochondrie délirante: croyance inappropriée d’être atteint par une maladie, traitement antipsychotique (efficacité limitée)
Syndrome de Capgras (illusion des sosies): croyance qu’un proche a été remplacé par un double
Syndrome de Frégoli: le patient croit qu’un de ses familiers change son apparence pour prendre celles de différentes personnes n’ayant aucune ressemblance physique avec lui
Folie à deux: délire paranoïaque (le plus souvent persécutoire) chez un sujet entretenant une relation étroite avec une personne présentant un délire similaire
Très difficile (méfiance du patient)
Importance de la relation thérapeutique
Psychothérapie de soutien ou cognitive
Hospitalisation s’il existe un risque de violence
Possible hospitalisation sous contrainte
Délire paranoïaque atténué par les antipsychotiques, mais résultats souvent incomplets
L’échec du traitement médicamenteux peut être dû à une mauvaise observance pouvant nécessiter le recours à un neuroleptique d’action prolongé
Un suivi régulier comprenant une évaluation clinique soigneuse permet de poser l’indication d’une poursuite de traitement à la même dose, d’une réduction posologique ou d’une interruption du traitement