La chambre d’isolement, chambre fermée où le patient se trouve seul (lit scellé ou matelas à terre)
Chambres dites “sécurisées”
Un cadre légal “inexistant”
Le mot isolement apparaît explicitement pour la première fois en 1993 avec la circulaire dite Veil et rappelle que cette pratique doit être “médicalement justifiée”
Enfin, en février 2002, le rôle propre infirmier s’enrichit, dans le cadre d’une prescription médicale, de la surveillance de la chambre d’isolement
Avant d’être un soin, l’isolement est d’abord et avant tout un enfermement. C’est donc une question de droit.
Ansin que le proclame l’article 7 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789, “nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites”
Si nul ne peut être accusé, arrêté, détenu que dans les formes prévues par la loi, toute mise en chambre d’isolement devrait donc être considérée comme illégale
Si la loi de 1838 puis celle du 27 juin 1990 ont énoncé dans quelles conditions un sujet souffrant de troubles mentaux devrait être “détenu” contre sa volonté dans un établissement de soin, elles ont toutes deux, en revanche été muettes sur les conditions dans lesquelles ce même sujet devait être “détenu” dans une chambre fermée à clé
L’aspect thérapeutique de la mise en chambre d’isolement n’est pas un acquis, il est constamment à remettre en cause et à démontrer, au cas par cas
En se battant pour que leur droit à la sûreté soit mieux entendu, ce n’est pas seulement pour leur liberté que nous militons, c’est aussi pour la notre
Les décisions doivent être limitées à ce qui est indispensable dans le cadre de l’urgence, en respectant l’individu, en l’informant des options thérapeutiques prises, et en respectant au mieux le cadre réglementaire
“Appareil ou procédé destiné à immobiliser soit un animal, soit une partie ou la totalité du corps humain dans un but thérapeutique”
La contention consiste à restreindre ou maîtriser les mouvements d’un patient par un dispositif fixé sur un lit, ou sur un brancard
Décidées souvent dans l’urgence, elles mobilisent les affects des équipes de soin
Elles ne font pas l’unanimité et sont source d’ambivalence et de culpabilité
Elles sont “généralement” utilisées en dernier recours et peuvent être perçues comme un échec de la relation de soin
La contention physique est une mesure d’exception, temporaire, qui ne constitue pas à elle seule une mesure thérapeutique et dont les effets secondaires peuvent être graves
Il y a les contentions “qui vont de soi”, les moins culpabilisantes: protection évidente de l’individu
Les contentions “qui ne vont pas de soi”
Dekker er al, 1989 et Vassili et MacNasser en 1997: “la contention est une procédure imposée qui ne devrait pas être considérée comme un outil thérapeutique”
Chamberlain, 1985: décrit la contention comme un “gentil euphémisme” utilisé pour dépeindre une pratique extrêmement humiliante
Pilette en 1978: a une vision systémique et la décrit comme une mesure punitive employée afin de maintenir l’homéostasie d’une unité de soins
Moore 1999 et Palazzolo 2000: peut-être utilisée qu’en dernier recours
Swett 1994 et Lendmeiler 1997: elle apparait comme une procédure efficace dans la gestion des troubles du comportement
Témoignage de patients
La contention mécanique ne devrait être utilisée que par inadaptation des autres possibilités de juguler un accès de violence physique ou l’impossibilité de mettre en oeuvre des soins du fait de l’agitation
Une efficacité en terme de protection des principaux acteurs (patients et soignants) lors de la prise en charge hospitalière, est reconnue
Toutefois la controverse porte sur l’efficacité sur le trouble mental et le risque de maltraitance et de déviance
La contention physique est un système d’attache qui empêche une personne de pouvoir se mouvoir et assurer ses besoins fondamentaux
La contention a pour but parfois de palier à un risque vital mais elle doit être réévalué régulièrement et doit être limitée dans le temps pour ne pas engendrer de complications qui pourraient devenir irréversibles
De toutes les façons que ce soit la peur, l’échec du soin ou la prévention, le soignant doit toujours agir dans l’intérêt du patient et non dans son propre intérêt, ou pour résorber sa propre peur
Nécessiter de parler en équipe et avec le patient après la crise
C’est un geste qui doit être fait avec prudence et modération pour éviter les complications et les conséquences dans la prise en charge
Mais cet acte doit aussi amener le soignant à réfléchir à son comportement et à ses émotions pour éviter de systématiser ce soin
Ecouter les patients, entendre leur vérité pour des raisons éthiques et cliniques
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