Question 1 (10 pts)
Situation de Mme B
Mme B est une jeune femme de 34 ans et elle vient d’être hospitalisée en service de psychiatrie en soins libres. Elle est infirmière, elle est mariée et a 2 enfants de 4 ans et 18 mois.
Cela fait quelques mois que Mme B est triste et semble ne plus avoir envie de rien. Elle a perdu l’appétit et a maigri, elle dort peu et se réveille très tôt la nuit. Depuis 2 semaines, elle ne parvient plus à aller travailler et elle n’arrive plus à s’occuper de ses enfants, ni de sa maison. Elle sort difficilement de son lit le matin, se dit très angoissée et ne ressent un léger mieux que le soir. Elle refuse la visite de ses amies et de ses proches. Son mari inquiet de ses propos quant au fait qu’”ils seraient mieux sans elle et qu’elle lui “pourrit sa vie” et au vu de son état a pris un rendez-vous chez leur médecin traitant et une hospitalisation a été décidée avec l’accord de Mme B.
La patiente présente un visage peu expressif. Elle, d’habitude si coquette, passe ses journées en pyjama et a besoin d’être stimulée pour aller se laver. Elle exprime une grande fatigue et met un certain temps à répondre aux questions.
Lors d’un entretien avec le médecin psychiatre et l’infirmière de psychiatrie, elle explique que tout a basculé lors de l’annonce de la maladie de sa mère atteinte d’un cancer du sein il y a quelques mois. Elle a le sentiment de ne pas avoir été assez présente à ses côtés et ne parvient pas à accepter qu’elle soit malade. “C’est une femme extraordinaire, ce n’est pas juste …” Par ailleurs, Mme B ne parvient plus à faire face à son activité professionnelle. “On choisit ce métier pour aider les gens, les soigner et parfois on fait n’importe quoi”. Mme B travaille en service de médecine gériatrique. La charge de travail est importante et les arrêts de travail sont nombreux. “J’ai essayé de tenir le cap de conserver la qualité des soins. Moi faire des “tournées” de soins, ce n’est pas ma façon de travailler. J’aime le travail bien fait mais j’étais si fatiguée, j’avais du mal à me concentrer et j’étais toujours interrompue, je me suis trompée dans l’administration d’un antidiabétique oral. J’ai doublé la dose, heureusement ma collègue s’en est rendue compte, on a averti le médecin. La patiente va bien mais elle aurait pu tomber dans le coma. J’ai tellement honte. J’ai presque tué quelqu’un. Plus jamais mon équipe ne pourra me faire confiance. Je suis la pire des infirmières, je ne pourrai jamais retravailler dans ce service, c’est trop de responsabilités et je ne suis pas assez compétente. Qu’est-ce que je vais devenir? Je n’ai plus la force de rien. Ces derniers temps, je n’arrive même plus à m’occuper de mes enfants. C’est mon mari qui fait tout. Je me dis qu’au final, je ne sers à rien. Mes enfants me voient pleurer toute la journée. Quelle mère je suis, dites-moi?”
Le médecin recherche des idées suicidaires. Mme B exprime que l’idée lui passe par la tête de plus en plus souvent. Parfois, la possibilité d’utiliser des médicaments lui semble une option favorable.
Le médecin pose un diagnostic de dépression avec risque suicidaire.
Précisez à l’aide de vos cours ou de sources professionnelles l’épidémiologie de cette pathologie en France (précisez vos sources par des notes de bas de page).
Proposez une définition avec vos propres mots de la dépression.
Question 2 (4 pts) – Recherchez un article professionnel ayant pour sujet la prise en charge non médicamenteuse de patient présentant une addiction et le joindre en annexe. Vous argumenterez votre choix et l’intérêt de cet article pour la pratique professionnelle infirmière.
Question 3 (6 pts) – Citation de propos de patient présentant une schizophrénie.
Patient jeune hospitalisé, pour une recrudescence délirante à thème de persécution, relatant les circonstances d’une précédente hospitalisation. Ce récit se fait sans émotion apparente.
“Je me suis charcuté le poignet, j’ai voulu me retirer une broche…j’avais une broche et je croyais que c’était le mal. Comme je vois le mal partout je me suis dit que cette broche c’est quelqu’un qui me l’a mis et c’est pour m’influencer à faire du mal. Alors j’ai dit si je retire cette broche, j’aurai plus de mal en moi…j’ai une broche faite de fer et de plastique, le fer c’est les armes et le plastique c’est le pétrole…ça fait du mal à la planète…”
En vous appuyant sur vos connaissances, expliquez comment vous comprenez les propos de ce patient.
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