Code d’Hammourabie (-1750): si le patient meurt ou a les yeux crevés au cours d’actes médicaux le praticien sera amputé des deux mains
Darius (-530 à -519): si le médecin vient à perdre son malade il peut être condamné à mort
Le serment d’Hippocrate (-406) n’évoque pas la responsabilité médicale
Lex Aquila Rome (-200): une sanction peut être prononcée si la victime apporte la preuve d’un manquement du médecin ayant entraîné une “culpa gravis”
Avicenne (980): contrairement à Hippocrate il insiste sur la notion de responsabilité médicale
Parlement de Paris (1696): un malade ne peut se plaindre des traitements reçus (mais le médecin reste soumis au droit commun)
1835: première condamnation d’un médecin à verser une rente
Le XXe siècle, surtout au cours de ses dernières décennies, a vu évoluer les mentalités, la jurisprudence a évolué, des textes de plus en plus précis ont été établis
Notre société revendique le droit à la guérison, ne veut plus assumer la moindre prise de risque et souhaite toujours qu’il y ait un responsable. Ceci alors que le risque médical n’a pas disparu.
On traite des malades de plus en plus lourds, de plus en plus âgés
Les progrès technologiques ont été immenses et ont considérablement amélioré la qualité des soins mais ont introduit de nouveuax risques (chirurgie vidéo assistée, radiologie, endoscopie interventionnelle, chimiothérapie)
La pression des médias, les associations et le nombre d’avocats et médecins de recours en augmentation
Tout ceci explique l’inflation des réclamations: 50 en 1980 pour 600 en 2006
Chirurgie et surtout l’orthopédie, la chirurgie vidéo assistée
L’obstétrique
La neurochirurgie
La réanimation
La radiologie diagnostique et interventionnelle
Mais aussi toutes les autres
Contrat de soins et obligations de moyens (1936) mais pas de résultat sauf en chirurgie esthétique
Présomptions graves et concordantes de faute (1965 sur une faute thérapeutique, 1996 sur l’infection nosocomiale)
Perte de chances de guérison ou survie (1969)
Abandon de la notion de faute lourde (1992)
Renversement de la charge de la preuve de l’information (1997)
Responsabilité sans faute dès 1957 confirmée en 1990 (Gomez) et 1993 (Bianchi)
Il faut prouver la relation de cause à effet entre un acte et la complication
Il faut tenir compte de ce qui revient à l’état antérieur
Il faut tenir compte de l’impossibilité de se soustraire à l’acte en cause (urgences, évolution naturelle en l’absence de traitement)
Il faut tenir compte de l’état de la science à l’époque des faits
La responsabilité médicale est régie par:
Qui peut être mis en cause ? Toutes les catégories de personnel de l’étudiant au chef de service, de l’aide-soignante à l’infirmière, tout le personnel soignant comme administratif ou technique
Amiable: en principe ne jamais répondre sinon pour accuser réception et transmettre à la direction des droits du malade à l’hôpital ou mieux à la DAJ (direction des affaires juridiques)
Juridiction disciplinaire (conseil de l’Ordre): généralement sans aucun lendemain
Juridiction pénale (tribunal correctionnel)
Juridiction administrative en milieu hospitalier (tribunal administratif)
CRCI et ONIAM: soit faute, soit aléa thérapeutique
Juridiction civile (tribunal de grande instance)
Tribunaux administratifs
Cours administratives d’appel
Conseil d’état
Tribunaux administratifs
Cours administratives d’appel
Conseil d’état
C’est la responsabilité de l’hôpital qui est le plus souvent recherchée en cas de faute médicale
Elle l’être aussi pour défaut d’organisation (non transmission de résultats, mauvaise organisation des gardes, matériovigilance non-conforme)
L’hôpital prend en charge la réparation du dommage
Directement ou plus souvent par l’intermédiaire d’un avocat dépôt d’une requête
Dépôt devant le tribunal de grande instance: on plaide l’incompétence
Si devant tribunal administratif parfois rejet
Le plus souvent demande d’expertise et désignation d’un ou plusieurs experts
Le médecin conseil de l’hôpital est saisi
Analyse du dossier
Représentation de l’hôpital à l’expertise
Rédaction d’un rapport par l’expert
Dires éventuels
Jugement du tribunal
Si contestation d’une des parties: cour administrative d’appel, cour de cassation (délais +++)
Qualification de l’opérateur
Défaut d’information sur les risques, pas d’alternative présentée, pas de consentement éclairé, pas de délai de réflexion
Erreur diagnostique (pas d’examen clinique, défaut de moyens, mauvaise interprétation des résultats)
Erreur d’indication
Faute, erreur, maladresse technique
Corpus alienum en chirurgie
Défaut de surveillance
Certificats de complaisance
Violation du secret professionnel
Essai thérapeutique: loi Huriez
Prothèses mammaires, orthopédiques: la responsabilité du fabricant ?
Les urgences: devoir d’information plus limité
L’hospitalisation de jour: son organisation
Les témoins de Jéhovah: pour l’instant pas de condamnation si vie en danger mais mieux vaut les adresser dans des établissements spécialisés
De plus en plus souvent évoquée
Autrefois considérée comme la faute à pas de chance, de plus en plus souvent jugée fautive
Pour se défendre: protocoles de préparation, antibiothérapie de couverture, incidence dans la littérature, rôle du terrain, possibilité de translocation de germes endogènes, pas d’épidémie (cf CLIN)
Information +++ traçable et évolutive
Discussion de l’indication thérapeutique en staff parfois multidisciplinaire
Réalisation de l’acte et surveillance des jeunes collaborateurs
Surveillance du malade après l’acte
Dossier bien tenu
Prescriptions signées sur le cahier infirmier
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