La rectocolite hémorragique est une inflammation chronique de la muqueuse du côlon et du rectum qui fait partie des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Elle se caractérise par des périodes de poussées imprévisibles et d’intensité variable.
En France, un peu plus de 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Elle débute généralement tôt (20-40 ans) et a une incidence plus élevée dans les pays du Nord.
La rectocolite hémorragique est liée à une réaction excessive du système immunitaire.
Toute une cascade de mécanismes entre en jeu associant une augmentation de la perméabilité de l’intestin notamment vis-à-vis des bactéries présentes dans le tube digestif qui sont alors capables d’induire une inflammation et d’attirer des cellules immunitaires dans la paroi intestinale.
L’inflammation concerne systématiquement le rectum, voire le côlon de façon plus ou moins importante mais ne laissant jamais d’intervalle de muqueuse saine.
Facteurs :
Diarrhée glairo-sanglante
Besoins fréquents d’aller aux toilettes
Douleurs abdominales
Douleurs rectales
Signes d’une poussée sévère : fièvre, perte de poids, anémie, asthénie, altération de l’état général
Signes extra-digestifs : atteinte articulaire, cutanée ou ophtalmologique, thromboses veineuses
Coloscopie
: principal examen diagnostique montrant des lésions inflammatoires de la muqueuse
Scanner abdomino-pelvien : recherche de signes de gravité (ex: dilatation colique)
Examens biologiques : CRP, NFS
Examen des selles : coproculture (élimination d’une cause infectieuse)
Perforation colique
Dilatation colique aiguë (colectasie)
Hémorragie massive
À long terme : augmentation du risque de cancer recto-colique
Poussées entrecoupées de périodes de rémissions
L’objectif du traitement de la rectocolite hémorragique est d’obtenir la cicatrisation des lésions du point de vue endoscopique et, de ce fait, le soulagement des symptômes.
Traitement médical
Chirurgie
: indiquée en cas de poussée grave ne répondant pas aux traitements médicamenteux
Traitement de fond
: choix selon la gravité de la maladie
Sources:
Mis à jour le 09/09/2023
Auteur : Julie VIOLET