Janvier 2023

UE 2.11.S5 – Pharmacologie et thérapeutiques

Université Paris-Saclay (75)

Sujet

QCM

Question n°1 – Quel est l’objectif principal d’une étude de phase IIb du développement des médicaments ?

A. Étudier la tolérance chez des sujets humains sains
B. Déterminer la balance bénéfice risque du médicament
C. Tester plusieurs doses du même médicament pour trouver la plus efficace
D. Étudier la pharmacocinétique des médicaments
E. Étudier la tolérance chez des patients

Question n°2 – Quel est l’objectif principal de la phase III du développement des médicaments ?

A. Définir la dose maximale tolérée
B. Établir la balance bénéfice/risque du candidat médicament chez des patients malades
C. Établir la balance bénéfice/risque du candidat médicament chez des sujets sains
D. Définir la meilleure dose à administrer chez des patients
E. Étudier la pharmacocinétique du candidat médicament chez des sujets sains

Question n°3 – Concernant le placebo, indiquez les bonnes réponses :

A. Est une substance dénuée d’effet therapeutique
B. Peut engendrer des effets indésirables
C. S’utilise dans les essais cliniques
D. S’utilise chez un patient prévenu qu’il reçoit un placebo
E. Peut contenir du principe actif

Question n°4 – Concernant la prescription sur une ordonnance sécurisée, quelles sont les propositions exactes ?

A. Elle peut être utilisée pour tous les médicaments inscrits sur Liste I, II et stupéfiants
B. Elle est caractérisée par deux espaces séparés en haut et en bas.
C. Il faut absolument l’utiliser pour la prescription des psychotropes
D. Il est obligatoire de l’utiliser pour la prescription des stupéfiants
E. Elle n’est pas obligatoire pour les médicaments inscrits sur liste I et II

Question n°5 – Pour certains médicaments, le circuit de dispensation se fait par rétrocession ; quelles sont les propositions exactes concernant la rétrocession ?

A. Cela s’applique à tous les médicaments sur liste I
B. Dans ce cas la dispensation est réalisée par les pharmacies à usage interne (PUI) des établissements de santé
C. Dans ce cas la dispensation est réalisée par la pharmacie de vielle du patient
D. Cette délivrance par la pharmacie est destinée à des patients non hospitalisés
E. Cette délivrance par la pharmacie est destinée à des patients hospitalisés

Question n°6 – Cocher les bonnes réponses concernant le stockage des médicaments dans l’unité de soins :

A. L’armoire de pharmacie de chaque unité contient les mêmes médicaments
B. Les médicaments doivent obligatoirement être sortis de leur blister avant d’être rangés dans l’armoire à pharmacie
C. L’étiquetage des médicaments doit suivre des règles précises
D. Les infirmiers doivent gérer l’approvisionnement du chariot d’urgence
E. C’est exclusivement le cadre du service qui gère les stocks

Question n°7 – L’administration d’un médicament recouvre une série d’actions majeures :

A. Vérifier la conformité de la prescription
B. Contrôler le médicament et préparer le médicament qui doit être administré
C. Contrôler l’identité du patient au moment de l’administration
D. Noter le nom du cadre de santé du service
E. Noter ce qui a été fait dans le but de la traçabilité de l’acte

Question n°8 – Les stupéfiants (ex : morphine) en milieu hospitalier font l’objet de mesures particulières, lesquelles sont exactes :

A. Ils peuvent être dispensés par une externe en pharmacie
B. Ils sont dispensés à partir d’une ordonnance nominative sécurisée
C. Ils peuvent faire partie de la dotation de l’unité de soins
D. Ils sont délivrés par la pharmacie centrale à partir d’un appel du cadre de santé
E. Doivent être conservés dans un compartiment séparé fermant à clé

Question n°9 – Quelle est la pathologie pour laquelle l’acupuncture est reconnue comme ayant des effets bénéfiques démontrés ?

A. Douleur
B. Phlébite
C. Asthme
D. Épilepsie
E. Diabète

Question n°10 – L’empoisonnement volontaire est :

A. Un délit
B. Une infraction
C. Une contravention
D. Un crime
E. Un acte pouvant être le sujet d’un blâme

Question n°11 – Un infirmier/infirmière injecte un produit médicamenteux périmé à un patient, sans avoir vérifié la date de péremption ; préciser ce qu’engage ce type de faute

A. Cette faute engage sa responsabilité civile ou administrative personnelle
B. Cette faute engage la responsabilité de l’établissement de santé qui l’emploie
C. Cette faute engage sa responsabilité pénale et la responsabilité de l’établissement de santé qui l’emploie
D. Cette faute n’engage pas sa responsabilité
E. Cette faute engage la responsabilité de l’équipe infirmière

Question n°12 – Parmi les médicaments suivants lesquels peut-on avoir sur l’ordonnance d’entrée d’un patient traité pour une épilepsie ?

A. Acide Valproique (DEPAKINE)
B. Carbamazepine (TEGRETOL)
C. Furosemide (LASILIX)
D. Rifampicine (RIFAMPICINE)
E. Ergotamine (GYNERGENE)

Question n°13 – Quels sont les points à surveiller si vous suivez en HAD un patient traité par des antiépileptiques ?

A. Eviter les facteurs déclenchants (alcool, surmenage, stress)
B. Chez une femme enceinte, le traitement par Valproate (Depakine) est contre-indiqué
C. Prise du médicament au moment du début de la crise
D. Ne pas interrompre le traitement sans avis médical
E. Risque d’inefficacité de la pilule contraceptive avec la phenytoine

Question n°14 – Les effets secondaires des benzodiazépines sont :

A. Somnolence
B. Tachycardie
C. Prise de poids
D. Confusion (personne âgée)
E. Accoutumance

Question n°15 – Les benzodiazépines ont des propriétés :

A. Anti-convulsivantes
B. Hypnotiques
C. Antidépressives
D. Myorelaxantes
E. Antipsychotiques

Question n°16 – Parmi les médicaments suivants, lesquels sont des médicaments hypnotiques ?

A. Flumazenil (Anexate^®)
B. Zolpidem (Stilnox^®)
C. Amytriptiline (Laroxyl^®)
D. Diazepam (Hypnovel^®)
E. Dihydroergotamine (Seglor^®)

Question n°17 – Au début d’un traitement par antidépresseur, quel est le signe clinique qui s’améliore en premier ?

A. Prise de poids
B. Humeur dépressive
C. Insomnie
D. Inhibition psychomotrice
E. Diminution de la libido

Question n°18 – Parmi les effets indésirables les plus fréquemment observés et à surveiller chez les patients schizophrènes traités par de la clozapine, on peut citer :

A. La neutropénie
B. L’hypertension
C. La prise de poids
D. Le risque de crise aigüe d’un glaucome par fermeture d’angle
E. Les dyskinésies

Question n°19 – Parmi les propositions suivantes concernant les antimigraineux de la famille des tryptans, lesquelles sont exactes ?

A. Ce sont des mécanismes spécifiques de la crise et agonistes des récepteurs de la sérotonine
B. Ce sont des médicaments spécifiques de la crise et agonistes des récepteurs de la dopamine
C. Le sumatriptan sous forme orale a une faible biodisponibilité
D. Ils peuvent entrainer des fourmillements
E. Leur demi-vie est longue

Question n°20 – Parmi les médicaments suivants quels sont ceux couramment utilisés pour le traitement de la crise de migraine ?

A. Paracétamol
B. Aspirine
C. Métoclopramide
D. Gibenclamide
E. AINS (Ibuprofene, Ketoprofene)

Question n°21 – Dans le traitement de fond de la crise de migraine, quels sont les médicaments que vous pouvez rencontrer ?

A. AINS (Ibuprofene, Ketoprofene)
B. Bêtabloquants (Propanolol)
C. Tramadol
D. Antidépresseur (Amytriptiline, Laroxyl)
E. Codéine

Question n°22 – L’extravasation des cytotoxiques est caractérisée par :

A. Des nausées ou vomissements
B. Une douleur au point d’injection
C. L’absence de retour sanguin lors de l’aspiration du cathéter
D. Une fièvre
E. Un hématome

Question n°23 – Parmi les effets hématologiques et biochimiques suivants observés lors d’une chimiothérapie cytotoxique, lequel expose à un risque hémorragique ?

A. Anémie
B. Thrombopénie
C. Leucopénie
D. Hypoalbuminémie
E. Hypoglycémie

Question n°24 – Parmi les produits suivants, lesquels sont des médicaments dérivés du sang ?

A. Culots globulaires
B. Anticorps monoclonaux (rituximab, Mabthera)
C. Immunoglobulines polyvalentes
D. Albumine
E. Immunoglobulines anti D

Question n°25 – Concernant la pathologie de l’hémophilie ; quelles sont les réponses exactes ?

A. Est une maladie hémorragique
B. Ne touche que les filles
C. Est transmise génétiquement
D. Se traite par des facteurs de coagulation
E. Se traite par injection d’immunoglobulines polyvalentes

Question n°26 – Parmi les effets indésirables suivants lesquels sont très fréquemment observés avec des traitements antiparkinsoniens ?

A. Digestifs (nausées, vomissements)
B. Troubles psychiques (hallucinations, confusions)
C. Métabolique (hypoglycémie)
D. Métabolique (surpoids, obésité)
E. Cardiovasculaire (hypotension orthostatique)

Question n°27 – Parmi les médicaments suivants, lesquels sont indiqués dans le traitement de la maladie de Parkinson ?

A. Bromocriptine (PARLODEL)
B. Fluoxetine (PROZAC)
C. Metoclopramide (PRIMPERAN)
D. Amantadine (MANTADIX)
E. Tolcapone (TASMAR)

Question n°28 – La crème anesthésiante Emla^® : quelles sont les réponses exactes ?

A. Induit une anesthésie de surface de 3 à 5 mm de profondeur
B. Est efficace après 10 minutes d’application
C. Peut être appliquée lors de la ponction d’une chambre implantable
D. Peut être appliquée sur l’oeil en chirurgie ophtalmologique
E. La durée d’action est de 10 à 15 minutes

Question n°29 – Le MEOPA, mélange équimolaire oxygène – protoxyde d’azote ; cochez les bonnes réponses :

A. Induit une anesthésie générale
B. Est administré au masque
C. Est contre-indiqué chez l’enfant de moins de 10 ans
D. Peut provoquer une euphorie et une modification des perceptions auditives et visuelles
E. Est efficace immédiatement après injection

Question n°30 – Après administration d’un nouveau médicament mis sur le marché à un patient celui-ci fait un choc anaphylactique. Quelles sont les personnes que vous devez prévenir dans un délai de moins de 24h ?

A. Le médecin de garde
B. Le correspondant de pharmacovigilance
C. Le laboratoire fabricant du médicament
D. Le préparateur en pharmacie
E. L’administrateur de garde l’hôpital

Cas cliniques

Cas clinique 1

Vous prenez en charge un patient de réanimation pour qui vous devez préparer une seringue électrique de Dopamine^® à raison de 10µg/kg/min, à diluer dans 48ml de sérum physiologique, pour 12h. Le patient pèse 70kg.

Vous disposez d’ampoule de Dopamine^® de 5ml dosée à 300mg à diluer dans du sérum physiologique.

Question n°31 – Calculez la quantité de Dopamine (en µg et en mg) administrée la 1ère heure :

A. 42000 µg/h
B. 24 mg/h
C. 42 mg/h
D. 10 µg/h
E. 20 mg/h

Question n°32 – Quelle quantité de sérum physiologique allez-vous utiliser pour préparer la seringue ?

A. 12,6 ml
B. 35,4 ml
C. 42 ml
D. 48 ml
E. 25,2 ml

Question n°33 – Calculer la vitesse de la seringue :

A.12 ml/h
B. 4 ml/h
C. 2 ml/h
D. 0,5 ml/h
E. 8 ml/h

Cas clinique 2

M J est admis en service de cardiologie pour infarctus du myocarde. Une fibrinolyse est réalisée avant la mise en oeuvre d’un relais par seringue auto-pulsée d’héparine non fractionnée. La prescription est :

Héparine sodique 32000UI/24h

Vous disposez de flacons d’héparine sodique de 5ml contenant 25000 UI et complétez votre préparation avec du sérum physiologique. Le protocole du service fixe le volume des seringues à 36ml avec une fréquence de changement toutes les 12h00.

Question n°34 – La quantité d’héparine sodique et de sérum physiologique à prélever pour préparer cette seringue est de :

A. 0,8 ml d’héparine
B. 1,6 ml d’héparine
C. 3,2 ml d’héparine
D. 32,8 ml de sérum physiologique
E. 31,2 ml de sérum physiologique

Question n°35 – Le débit de la seringue auto-pulsée d’héparine sodique est de :

A. 1 ml/h
B. 3 ml/h
C. 4 ml/h
D. 5 ml/h
E. 6 ml/h

Question n°36 – Si une erreur a lieu dans la mise en oeuvre de la prescription avec l’affichage d’un débit supérieur à celui calculé :

A. Le patient présentera un risque de récidive d’infarctus, car sous dosé en héparine
B. Le patient aura un risque hémorragique accru
C. Le médecin sera informé et prescrira un INR
D. Le médecin prescrira un TCA
E. Il s’agit d’un surdosage en héparine non fractionnée (HNF)

Question n°37 – Pendant toute la durée du traitement sous héparine sodique de Mr Jean, quelles sont les surveillances infirmières ?

A. J’effectue sur prescription médicale, le contrôle des plaquettes pour surveiller le risque de thrombopénie
B. J’effectue sur prescription médicale le contrôle des plaquettes pour surveiller l’efficacité du traitement
C. J’effectue la surveillance de l’apparition de saignements extériorisés
D. Je demande à Mr Jean s’il présente des nausées ou des vomissements
E. L’antidote de l’héparine sodique est le sulfate de protamine

Cas clinique 3

Monsieur D, 70kg, est hospitalisé aux urgences suite à un déséquilibre de son diabète pour non observance de son traitement par insuline.

Le médecin rédige la prescription médicale suivante :

Insuline Actrapid^® 0,10 UI/kg/h en continu à la seringue électrique (sachant que le débit sera ensuite adapté à la glycémie en fonction du protocole du service). Vous devez préparer la seringue de 42ml pour 6h et sa concentration doit être de 1 UI/ml.

Vous disposez :

De flacons d’insuline Actrapid^® de 10ml dosés à 100 UI/ml
D’ampoules de 10ml de chlorure de sodium 0,9%

Question n°38 – La quantité d’insuline à prélever pour préparer la seringue électrique est de :

A. 42 UI d’insuline
B. 24 UI d’insuline
C. 10 UI d’insuline
D. 20 UI d’insuline
E. 40 UI d’insuline

Question n°39 – Le débit de la seringue électrique (SE) est de :

A. Le débit de la SE sera de 6 ml/h
B. Le débit de la SE sera de 7 ml/h
C. Le débit de la SE sera de 6ml/6h
D. Le débit de la SE sera de 3ml/h
E. Le débit de la SE sera de 3ml/6h

Question n°40 – Suite au dernier contrôle de glycémie capillaire, le médecin modifie la prescription à 3 UI/h. Quel sera le nouveau débit à modifier le pousse-seringue électrique ?

A. Le débit de la SE sera de 5,5 ml/h
B. Le débit de la SE sera de 3,5 ml/h
C. Le débit de la SE sera de 3 ml/h
D. Le débit de la SE sera de 3ml/6h
E. Le débit de la SE sera de 3,5ml/6h

Question n°41 – Durant le traitement, vous surveillez auprès de Mr D :

A. L’apparition de troubles du rythme
B. L’apparition de sueurs, sensation de soif, vertiges, trouble de la conscience
C. La glycémie capillaire qui doit être entre 0,80 mmol/L et 1,20 mmol/L
D. La glycémie capillaire qui doit être entre 0,80 g/L et 1,20 g/L
E. La glycémie capillaire qui doit être entre 4,6 mmol/L et 6,6 mmol/L

Source: Université Paris-Saclay