Le syndrome des loges correspond à l’augmentation de la pression à l’intérieur d’un compartiment musculaire fermé, perturbant la fonction et la viabilité des tissus contenus dans ce compartiment.
Il est principalement un trouble des extrémités et est plus fréquent au niveau des jambes et de l’avant-bras.
L’augmentation de la pression intramusculaire est au cœur de la physiopathologie du syndrome de loges.
Il débute par un oedème tissulaire ou un hématome (à la suite d’un traumatisme). Cet oedème se situe dans un espace aponévrotique inextensible ce qui entraine une augmentation de la pression dans les loges avec compression des nerfs, des vaisseaux sanguins et du muscle.
Le mécanisme du syndrome aiguë de loge associe dans un cercle vicieux et auto-entretenu la baisse de la vascularisation tissulaire et l’augmentation de la pression intramusculaire. Il y a risque de nécrose.
Traumatisme avec hématome et/ou oedème
Plâtre, attelle, contention rigide circulaire, pansement compressif
Ostéosynthèse à foyer fermé
Troubles de l’hémostase
Injection de toxiques
Efforts musculaires inhabituels
Reperfusion après période d’ischémie
Plus rare : morsure de serpent, brûlures
Douleurs intenses
Hyper puis hypoesthésie cutanée
Fourmillements
Tension douloureuse de la loge
Troubles de la sensibilité et de la motricité si retard de diagnostic
Examen clinique
Mesure de la pression intramusculaire
10% d’amputations secondaires
50% de séquelles : déficits moteurs, sensitifs, rétractions musculotendineuses
Rhabdomyolyse
Infection
Hyperkaliémie
Ablation de l’élément compressif : attelle, plâtre, autre contention, pansement
Traitement préventif
Traitement chirurgical en urgence
Traitement des complications
Il existe également un syndrome des loges chronique survenant essentiellement chez le sportif avec une claudication musculaire d’effort intermittente.
La douleur à l’effort nécessite l’arrêt de l’exercice.
Sources:
Mis à jour le 24/04/2022
Auteur : Julie VIOLET