Une chute ou un choc peut provoquer un traumatisme crânien aux possibles lésions intracrâniennes graves.
Glasgow ≤ 8 = traumatisme crânien grave
II. Épidémiologie
150 000 personnes / an en France
Hommes > Femmes
Plus particulièrement les enfants de 5 ans, les jeunes de 15 à 25 ans et les plus de 75 ans.
Causes les plus fréquentes = accidents de la voie publique, chutes, agression …
III. Physiopathologie
Il existe différents types de traumatismes crâniens :
Commotion cérébrale = ébranlement du cerveau suite à un traumatisme direct ou à une chute sur le crâne. Perte de connaissance initiale. Pas de lésion visible radiologiquement.
Contusion cérébrale = lésions anatomiques au niveau du cerveau (nécrose et oedème cérébral). Possibilité d’hémorragie méningée entraînant l’apparition d’un syndrome méningé (céphalées violentes, vomissements, raideur de nuque, troubles de la conscience)
Commotion cérébrale grave = entraîne un coma profond d’emblée et persistant. Lésions mésencéphaliques et axonales possibles entraînant l’apparition de signes de décérébration (extension, adduction et rotation interne des membres supérieurs), témoignant d’une souffrance sévère du tronc cérébral.
Il peut y avoir des lésions osseuses = fracture, embarrure
Il peut y avoir des lésions méningées = hématome sous-dural, hématome extradural, hémorragie méningée
IV. Examen clinique initial
Interrogatoire du patient et/ou entourage ou témoin
TA, pouls, fréquence respiratoire, SpO2, auscultation
Recherche de signes d’intoxication
Examen clinique, examen neurologique
Signes et symptômes généraux : altération de la conscience, vigilance jusqu’au coma, crise convulsive, amnésie, céphalées, vomissements, photophobie, phonophobie, hypoacousie, hématome, saignement des oreilles, écoulement de LCR au niveau du nez et des oreilles
Recherche de signes fonctionnels, signes de localisation ou signes neurovégétatifs.
Fonctionnels : dysesthésie, déficit moteur, déficit concernant un nerf crânien, perte de connaissance, coma
Neurovégétatifs : troubles de la thermorégulation, troubles respiratoires et du rythme cardiaque, apparition d’un syndrome méningé
Localisation du point d’impact. Plaie ? Déformation du crâne ? Recherche d’écoulement du LCR par les oreilles ou le nez (recherche glucose par bandelette).
Examen neurologique : le score de Glasgow permet d’évaluer l’état de conscience, examen des pupilles (myosis ou mydriase), réactivité et symétrie, perte de connaissance, vomissements, orientation temporo-spatiale
Score de Glasgow
Ouverture des yeux
Spontanée = 4
Au bruit = 3
A la douleur = 2
Jamais = 1
Réponse verbale
Cohérente = 5
Confuse = 4
Inappropriée = 3
Incompréhensible = 2
Pas de réponse = 1
Réponse motrice
A la commande = 6
Orientée = 5
Evitement = 4
Flexion stéréotypée = 3
Extension stéréotypée = 2
Aucune réponse = 1
V. Prise en charge
Traumatisme crânien léger = Glasgow entre 14 et 15, sans signe neurologique focal et sans critère en faveur d’un traumatisme ouvert et semi-ouvert
Mise en observation, scanner cérébral à discuter en fonction du terrain et évolution
Traumatisme crânien avec troubles de conscience = Glasgow entre 9 et 13
Surveillance à proximité ou dans un service de neurochirurgie, scanner cérébral, étude du rachis
Traumatisme crânien grave = Glasgow entre 3 et 8
Contrôle respiratoire = intubation, ventilation, sédation si besoin, FR, SpO2
Contrôle cardiovasculaire = monitorage, TA, pouls, choc hémorragique
Immobilisation du rachis cervical
Perfusion, sonde urinaire, surveillance diurèse
Réévaluation clinique régulière
Si convulsion = traitement anticonvulsivant
Si engagement cérébral = Mannitol
Avis neurochirurgical ou transfert en neurochirurgie
Scanner cérébral en urgence à la recherche d’hématome extradural ou sous-dural, contusion hémorragique, hématome intracérébral
Scanner du rachis cervical
Laisser à jeun
Traitement neurochirurgical en urgence selon lésions
Tout traumatisé crânien est porteur d’une lésion vertébrale jusqu’à preuve du contraire.
VI. Types de lésions et traitement
Hématome extradural = accumulation de sang entre l’os du crâne et la dure-mère
Intervention chirurgicale en urgence
Hématome sous-dural = sang entre la dure-mère et l’arachnoïde
Chirurgie si trop volumineux ou effet de masse
Hématome intracérébral = saignement à l’intérieur du parenchyme cérébral
Si aucune résorption spontanée traitement chirurgical ou endovasculaire
Embarrure = la partie fracturée est détachée et s’enfonce dans la boîte crânienne comprimant le cerveau
Chirurgie, antibiotiques
Lésions cérébrales = commotion, contusion
Lésion cutanées, lésions osseuses (fractures du massif facial, fractures du crâne)
Dans tous les cas il faut maîtriser les ACSOS (agression cérébrale secondaire d’origine systémique) susceptibles de majorer l’oedème cérébral = surveillance afin de réguler la glycémie, la douleur, la capnie, l’oxygénation, l’anémie et la tension artérielle.
Séquelles : hémiparésie, troubles du langage, paralysies partielles et localisées, troubles intellectuels, crises d’épilepsies
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Traumatisme crânien
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1. Question
2 points
A partir de quel score de Glasgow considère-t-on qu’il s’agit d’un traumatisé crânien grave ?
Exact
Inexact
Question 2 sur 9
2. Question
2 points
Parmi ces propositions concernant l’épidémiologie du traumatisme crânien, lesquelles sont vraies ?
Exact
Inexact
Question 3 sur 9
3. Question
2 points
Parmi ces propositions concernant la physiopathologie du traumatisme crânien, lesquelles sont vraies ?
Exact
Inexact
Question 4 sur 9
4. Question
2 points
Parmi ces propositions concernant la prise en charge du traumatisé crânien léger, lesquelles sont vraies ?
Exact
Inexact
Question 5 sur 9
5. Question
2 points
Parmi ces propositions concernant la prise en charge du traumatisé crânien avec troubles de conscience, lesquelles sont vraies ?
Exact
Inexact
Question 6 sur 9
6. Question
2 points
Parmi ces propositions concernant le traumatisé crânien grave, lesquelles sont vraies ?
Exact
Inexact
Question 7 sur 9
7. Question
2 points
Quels signes peut-on retrouver chez un traumatisé crânien ?
Exact
Inexact
Question 8 sur 9
8. Question
2 points
Parmi ces propositions concernant les lésions secondaires à un traumatisme crânien, lesquelles sont vraies ?
Exact
Inexact
Question 9 sur 9
9. Question
2 points
Parmi les propositions suivantes concernant les hypothèses que vous posez à l’arrivée d’un patient traumatisé crânien aux urgences, cochez les réponses exactes : (Août 2019 – Université Paris Descartes)
Exact
Inexact
UE 2.4 – Processus traumatiques
Traumatisme crânien
I. Définition
Une chute ou un choc peut provoquer un traumatisme crânien aux possibles lésions intracrâniennes graves.
Glasgow ≤ 8 = traumatisme crânien grave
II. Epidémiologie
150 000 personnes / an en France
Hommes > Femmes
Plus particulièrement les enfants de 5 ans, les jeunes de 15 à 25 ans et les plus de 75 ans.
Causes les plus fréquentes = accidents de la voie publique, chutes, agression …
III. Physiopathologie
Il existe différents types de traumatismes crâniens :
Commotion cérébrale = ébranlement du cerveau suite à un traumatisme direct ou à une chute sur le crâne. Perte de connaissance initiale. Pas de lésion visible radiologiquement.
Contusion cérébrale = lésions anatomiques au niveau du cerveau (nécrose et oedème cérébral). Possibilité d’hémorragie méningée entraînant l’apparition d’un syndrome méningé (céphalées violentes, vomissements, raideur de nuque, troubles de la conscience)
Commotion cérébrale grave = entraîne un coma profond d’emblée et persistant. Lésions mésencéphaliques et axonales possibles entraînant l’apparition de signes de décérébration (extension, adduction et rotation interne des membres supérieurs), témoignant d’une souffrance sévère du tronc cérébral.
Il peut y avoir des lésions osseuses = fracture, embarrure
Il peut y avoir des lésions méningées = hématome sous-dural, hématome extradural, hémorragie méningée
IV. Examen clinique initial
Interrogatoire du patient et/ou entourage ou témoin
TA, pouls, fréquence respiratoire, SpO2, auscultation
Recherche de signes d’intoxication
Examen clinique, examen neurologique
Signes et symptômes généraux : altération de la conscience, vigilance jusqu’au coma, crise convulsive, amnésie, céphalées, vomissements, photophobie, phonophobie, hypoacousie, hématome, saignement des oreilles, écoulement de LCR au niveau du nez et des oreilles
Recherche de signes fonctionnels, signes de localisation ou signes neurovégétatifs.
Fonctionnels : dysesthésie, déficit moteur, déficit concernant un nerf crânien, perte de connaissance, coma
Neurovégétatifs : troubles de la thermorégulation, troubles respiratoires et du rythme cardiaque, apparition d’un syndrome méningé
Localisation du point d’impact. Plaie ? Déformation du crâne ? Recherche d’écoulement du LCR par les oreilles ou le nez (recherche glucose par bandelette).
Examen neurologique : le score de Glasgow permet d’évaluer l’état de conscience, examen des pupilles (myosis ou mydriase), réactivité et symétrie, perte de connaissance, vomissements, orientation temporo-spatiale
Score de Glasgow
Ouverture des yeux
– Spontanée = 4
– Au bruit = 3
– A la douleur = 2
– Jamais = 1
Réponse verbale
– Cohérente = 5
– Confuse = 4
– Inappropriée = 3
– Incompréhensible = 2
– Pas de réponse = 1
Réponse motrice
– A la commande = 6
– Orientée = 5
– Evitement = 4
– Flexion stéréotypée = 3
– Extension stéréotypée = 2
– Aucune réponse = 1
V. Prise en charge
Traumatisme crânien léger = Glasgow entre 14 et 15, sans signe neurologique focal et sans critère en faveur d’un traumatisme ouvert et semi-ouvert
Mise en observation, scanner cérébral à discuter en fonction du terrain et évolution
Traumatisme crânien avec troubles de conscience = Glasgow entre 9 et 13
Surveillance à proximité ou dans un service de neurochirurgie, scanner cérébral, étude du rachis
Traumatisme crânien grave = Glasgow entre 3 et 8
Contrôle respiratoire = intubation, ventilation, sédation si besoin, FR, SpO2
Contrôle cardiovasculaire = monitorage, TA, pouls, choc hémorragique
Immobilisation du rachis cervical
Perfusion, sonde urinaire, surveillance diurèse
Réévaluation clinique régulière
Si convulsion = traitement anticonvulsivant
Si engagement cérébral = Mannitol
Avis neurochirurgical ou transfert en neurochirurgie
Scanner cérébral en urgence à la recherche d’hématome extradural ou sous-dural, contusion hémorragique, hématome intracérébral
Scanner du rachis cervical
Laisser à jeun
Traitement neurochirurgical en urgence selon lésions
Tout traumatisé crânien est porteur d’une lésion vertébrale jusqu’à preuve du contraire.
VI. Types de lésions et traitement
Hématome extradural
= accumulation de sang entre l’os du crâne et la dure-mère
Si aucune résorption spontanée traitement chirurgical ou endovasculaire
Embarrure
= la partie fracturée est détachée et s’enfonce dans la boîte crânienne comprimant le cerveau
Chirurgie, antibiotiques
Lésions cérébrales
= commotion, contusion
Lésion cutanées, lésions osseuses (fractures du massif facial, fractures du crâne)
Dans tous les cas il faut maîtriser les ACSOS (agression cérébrale secondaire d’origine systémique) susceptibles de majorer l’oedème cérébral = surveillance afin de réguler la glycémie, la douleur, la capnie, l’oxygénation, l’anémie et la tension artérielle.